SÉMAGLUTIDE : Un risque de neuropathie optique ischémique ?

Cette équipe de la China Medical University (Taichung, Taiwan), documente un effet secondaire jusque-là inconnu du Sémaglutide : un risque de neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique chez les patients diabétiques. Cette étude de cohorte, et d’association, publiée dans le JAMA Ophtalmology, n’établit pas de causalité mais appelle, compte-tenu de l’utilisation croissante du médicament, à des recherches complémentaires.
Le sémaglutide, un agoniste du GLP-1 (hormone de satiété) a fait ses preuves non seulement dans le traitement du diabète de type 2 mais également dans la perte de poids. De récentes recherches ont suggéré une association entre la neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN) et l’utilisation de sémaglutide. Cependant, les limites de ces analyses justifient cette étude, en regard notamment de l’utilisation élargie de ce médicament par des patients non diabétiques.
L’étude de cohorte, menée auprès de plus de 3,3 millions de patients diabétiques, dont certains traités par sémaglutide, réévalue cette association entre l’utilisation de sémaglutide et le risque de NOIAN. La cohorte des 174.584 patients traités par sémaglutide a été comparée à un groupe témoin du même nombre de patients diabétiques traités par des antidiabétiques non GLP-1. L’analyse révèle :
- l’absence de risque de NOIAN chez les patients diabétiques prenant du sémaglutide, à 1 mois et jusqu’à 1 an ;
- cependant, un risque accru plus que multiplié par 2 de NOIAN, chez ces patients diabétiques prenant du sémaglutide à 2, 3 et 4 ans ;
- ce risque accru de NOIANA est également observé, de manière élevée (HR : 2,42) chez les patients diabétiques et hypertendus sous sémaglutide.
Des résultats issus d’une large cohorte suggérant une association entre l’utilisation du sémaglutide et un risque accru de NOIAN chez les patients diabétiques.
Des études supplémentaires sont nécessaires pour démontrer la relation de cause à effet.
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