SÉMAGLUTIDE : Un risque possible de neuropathie optique
Si les bénéfices du sémaglutide, un agoniste du GLP-1, chez les personnes diabétiques sont démontrés, cette étude, menée à la Harvard T.H. Chan School of Public Health et au Massachusetts Eye and Ear Institute (Boston) relève, dans le JAMA Ophtalmology, un effet indésirable du médicament : un risque accru de neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN), une condition pouvant mener à la cécité.
La neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN), une condition caractérisée par une détérioration de l’acuité visuelle et / ou une perte de champ visuel, peut entraîner la cécité chez les sujets diabétiques notamment les plus âgés.
Un risque multiplié par 4 de neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique (NOIAN) avec le sémaglutide
L’étude de cohorte a suivi durant 6 ans 16.827 participants ayant reçu une prescription de sémaglutide ou un autre antidiabétique (non « GLP-1 »). Ces patients atteints de diabète de type 2 ou de surpoids/obésité ont été répartis en 2 groupes « sémaglutide » ou autre ADO et appariés selon le sexe, l’âge, l’HTA, la sévérité du diabète, le SAOS, l’obésité, l’hyperlipidémie, la maladie coronarienne.
- Parmi les 16 827 patients, 710 souffraient de diabète de type 2, 194 prenaient du semaglutide, 516 un antidiabétique non GLP-1 ;
- 979 étaient en surpoids ou obèses, 361 prenaient du sémaglutide, 618 un autre médicament non GLP-1 pour la perte de poids ;
- 17 cas de la NOIAN sont survenus chez les patients ayant reçu du sémaglutide vs 6 dans le groupe autre médicament non GLP-1 ;
- le risque de la NOIAN apparaît donc plus élevé pour les patients recevant du sémaglutide et même multiplié par 4 ;
- l'incidence cumulée de la NOIAN dans le groupe sémaglutide versus non-GLP-1 sur 36 mois est respectivement estimée à 6,7 % vs 0,8 %.
En conclusion, l’étude confirme une association entre le sémaglutide et la neuropathie optique ischémique antérieure non artéritique, cependant de futures recherches devront confirmer la relation de cause à effet et préciser les processus sous-jacents du médicament qui mènent à la condition.
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