SOINS PRIMAIRES : Les médecins en faveur d’une prise en charge globale, dont sociale
Est-ce le contexte de soins ou les besoins des patients qui évoluent ? Cette étude de l’Université de Californie nous présente une évolution des souhaits des médecins en soins primaires (ou généralistes) quant à leur mission : ici, les médecins « de famille » se montrent plus satisfaits en effet quand ils peuvent répondre aussi aux besoins sociaux des patients, voire aux besoins économiques. Des données certes recueillies aux Etats-Unis, mais qui annoncent peut-être une tendance d’une médecine de proximité mieux personnalisée, toujours plus à l’écoute de l’histoire et du mode de vie de ses patients.
Lorsque les pratiques de soins primaires aident, aussi, les patients à répondre à leurs besoins sociaux voire même économiques, leurs efforts peuvent présenter un avantage inattendu. C’est ce que défend cette étude : les médecins de soins primaires qui exercent dans un environnement conçu pour gérer les patients ayant des besoins sociaux élevés, en retirent une satisfaction professionnelle nettement supérieure à celle des autres médecins.
890 médecins américains ont répondu à ce sondage international 2015 du Fonds du Commonwealth sur les politiques en matière de santé. L’analyse montre que :
- les médecins ayant déclaré travailler dans un cabinet ou une structure de proximité capable de gérer les besoins sociaux de patients plus vulnérables, ressentent une satisfaction professionnelle nettement supérieure ;
- ces médecins dont également plus satisfaits du temps passé avec leurs patients,
- la qualité des soins médicaux dispensés aux patients s’en trouve améliorée ;
- le fait, pour le médecin de coordonner les soins des patients avec les services sociaux adaptés ou d'autres ressources communautaires s’avère également associé de manière significative à une plus grande satisfaction au travail ;
- le rapport travail/revenus est ressenti comme plus satisfaisant ;
- les perspectives sur la qualité des soins médicaux dispensés aux patients sont jugées plus positives.
Les auteurs appellent les décideurs à donner les moyens aux médecins -en temps et en revenus- d’assurer ce soutien social auprès des patients qui en ont besoin.
Cela participe à l’évidence à la satisfaction des cliniciens, avec des conséquences directes et indirectes positives, une meilleure qualité des soins, une réduction de l'épuisement professionnel, une augmentation de la motivation et de l’engagement, et un meilleur taux de rétention des personnels de santé.
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