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SOMMEIL : Un adulte sur 3 prend quelque chose pour dormir

Actualité publiée il y a 7 années 3 mois 20 heures
Michigan Medicine
40% des personnes ayant des problèmes de sommeil fréquents déclarent une santé globale « limite » ou médiocre

1 adulte sur 3 prend quelque chose pour dormir, 1 adulte sur 12 âgé de plus de 65 ans prend des somnifères sur prescription médicale, mais la majorité des personnes qui présentent des troubles du sommeil n’en parlent pas à leurs médecins. Ce sondage américain, le National Poll on Healthy Aging révèle ainsi que près d’un Américain plus âgé sur 2 souffre de problèmes de sommeil mais que ces problèmes restent considérés presque comme naturels, simplement liés à l’âge. Un appel à consulter et pas forcément à se médiquer, mais plutôt à revoir ses habitudes et son hygiène de vie.

Dans l’opinion publique, le sommeil n’est toujours pas une composante à part entière d’un mode de vie sain et un facteur majeur de santé ou de maladie. Ainsi, si le sommeil est un problème pour un répondant sur 3, la plupart déclare ne jamais en avoir parlé à leur médecin, conclut ce sondage mené par une équipe de l’Université du Michigan. L'insomnie et d'autres troubles du sommeil peuvent pourtant entraver le bon fonctionnement dans la journée et sont associés à des problèmes de mémoire, à la dépression et à un risque accru de chutes et d'accidents. Pourtant, beaucoup déclarent ne pas considérer ces troubles comme un problème de santé. Ce sondage mené sur un échantillon représentatif de 1.065 répondants âgés de 65 à 80 ans révèle néanmoins une surmédication.

 

Car ceux qui se tournent vers les médicaments ou des produits « naturels », restent néanmoins peu informés des risques éventuels pour la santé. La question se pose en particulier chez les personnes âgées, avec le risque de iatrogénie ou d’interaction médicamenteuse. Pourtant, sur cet échantillon représentatif de personnes âgées de 65 à 80 ans, le sondage constate que :

  • 46% des personnes interrogées ont du mal à s'endormir 1 ou plusieurs nuits par semaine ;
  • 15% des répondants déclarent avoir du mal à s'endormir 3 nuits ou plus par semaine.
  • 23% ont du mal à dormir à cause de la douleur ;
  • 40% des personnes ayant des problèmes de sommeil fréquents déclarent une santé globale « limite » ou médiocre.
  • La nycturie, l’anxiété et les stress sont également des facteurs de troubles du sommeil fréquemment invoqués.
  • 8% des personnes âgées prennent des médicaments sur ordonnance de manière régulière ou occasionnelle.
  • 14% des répondants déclarent une prescription fréquente ou régulière de somnifères, d’antalgiques, d’aide au sommeil OTC ou de complément à base de plantes.
  • Parmi les personnes qui signalent des troubles du sommeil 3 nuits ou plus par semaine, 23% ont recours à cette aide médicamenteuse.
  • Enfin, la plupart de ces patients usagers de somnifères le sont généralement sur une longue durée…alors que la plupart de ces médicaments ne devraient être utilisés qu'à court terme.

 

 

Les médicaments ne sont pas la seule option : les troubles du sommeil peuvent survenir à n'importe quel âge et pour de nombreuses raisons et ne peuvent être guéris en prenant une pilule, rappellent les auteurs. S’autant que certains de ces médicaments peuvent entraîner la constipation, des chutes et des troubles cognitifs. En parler au médecin reste la première initiative à prendre et l’étude appelle les médecins à questionner leurs patients âgés sur leurs habitudes de sommeil.  

Même les produits OTC qui peuvent être achetés sans prescription ou sans conseil médical peuvent comporter des risques pour la santé des personnes âgées. La plupart d'entre eux contiennent de la diphenhydramine, un antihistaminique qui peut entraîner des effets secondaires tels que la confusion, la rétention urinaire et la constipation. Bref, les changements de mode de vie qui peuvent considérablement réduire les symptômes d’insomnie et d’autres troubles reste peu connus.

 

L'utilisation de la mélatonine et d'autres remèdes à base de plantes peut être perçue comme plus sûre, cependant leurs effets secondaires restent mal connus et ces médicaments ne sont pas toujours soumis au processus d'approbation des Agences sanitaires.


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