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STRESS : Et si tout passait par le système immunitaire ?

Actualité publiée il y a 7 mois 4 jours 3 heures
Nature
Le stress influence le cerveau et le psychisme, via une interaction particulière avec un type de cellules immunitaires présent dans le système vasculaire du cerveau (Visuel Adobe Stock 267117648)

Le stress influence le cerveau et le psychisme, via une interaction particulière avec un type de cellules immunitaires présent dans le système vasculaire du cerveau, révèle cette équipe de l’Université de Zurich. Ces travaux, présentés dans la revue Nature, identifient notamment, une enzyme de ces cellules immunitaires, augmentée par le stress et qui altère le fonctionnement de certains neurones. Avec des implications pour le développement de nouveaux médicaments contre la dépression, les troubles anxieux et d'autres effets du stress chronique.

 

Car le stress chronique a des conséquences considérables sur notre corps. Il peut déclencher de nombreuses maladies psychiatriques, comme la dépression. Cette recherche qui révèle l’implication du système immunitaire dans l’impact du stress sur le cerveau, non seulement décryptent un nouveau « mécanisme corps-esprit » mais identifie aussi cette protéine clé, cible possible de nouveaux traitements contre la dépression.

 

L’étude menée à l'Université de Zurich avec des collègues de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai (New York) utilise des modèles animaux pour montrer que :

 

  • le stress augmente la migration d'un type spécifique de globules blancs appelés monocytes dans le système vasculaire du cerveau, en particulier dans les régions du centre de récompense ;
  • ainsi chez la souris, le stress augmente la quantité de métalloprotéinase-8 matricielle (MMP-8), -comme cela a été constaté chez les humains souffrant de dépression ;
  • ces monocytes produisent l’enzyme MMP-8, une protéine impliquée dans la restructuration et la régulation de la matrice extracellulaire qui entoure ls neurones ;
  • en pénètre dans le tissu cérébral à partir du sang, la MPP-8 modifie la structure matricielle et perturbe le fonctionnement des neurones ;
  • ces perturbations entraînent des changements de comportement similaires à ceux observés chez les humains souffrant de dépression.
  • lorsque les scientifiques « retirent » le gène MMP-8 de certaines souris, celles-ci ne présentent plus  de changements comportementaux négatifs liés au stress.

 

L'enzyme MMP-8, une cible en puissance ? Si d’autres recherches seront nécessaires avant une mise en application de ces données en pratique clinique, ces travaux ajoutent à la preuve des interactions entre le système immunitaire et le cerveau dans le développement des troubles psychiatriques. Des études cliniques vont également être lancées pour voir quelle mesure le système immunitaire peut être influencé par la stimulation de certaines zones du cerveau et, a contrario, si des changements dans les cellules du système immunitaire des patients dépressifs peuvent permettre de mieux gérer leur comportement.


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