SYNDROME MÉTABOLIQUE : Le jeune intermittent confirme ses bénéfices
Dans les pays riches, près d’1 adulte sur 3 souffre de syndrome métabolique ou d’un trouble du métabolisme. Déjà connu pour son effet favorable au maintien du poids, le jeûne intermittent trouve, avec cette étude, un nouvel avantage connexe : la recherche, menée par une équipe du Salk Institute et de la faculté de médecine de l'université de Californie et publiée dans les Annals of Internal Medicine révèle tous les bénéfices d’une alimentation limitée dans le temps, pour la santé cardiométabolique, chez les adultes atteints du syndrome métabolique.
Le syndrome métabolique, défini comme un ensemble de conditions -dont l'hypertension artérielle (HTA), l'hyperglycémie, l'excès de graisse abdominale et des taux de cholestérol anormaux-augmente considérablement le risque de maladie cardiaque, d'accident vasculaire cérébral (AVC) et de diabète de type 2. Ainsi, pour de nombreux patients, le syndrome métabolique est le point de bascule qui mène à des maladies graves et chroniques et, chez ces patients, il est urgent de mettre en œuvre des interventions plus efficaces et accessibles, en matière de mode de vie.
L’étude TIMET, menée auprès de 108 adultes atteints du syndrome métabolique, répartis au hasard pour suivre un jeûne intermittent ou recevoir des conseils nutritionnels sur le régime méditerranéen, démontre que ce type de jeûne intermittent, l’alimentation restreinte dans le temps, offre des avantages significatifs pour la santé des patients atteints du syndrome métabolique :
- les participants qui ont limité leur alimentation à un créneau horaire régulier de 8 à 10 heures chaque jour pendant 3 mois bénéficient d’améliorations de plusieurs marqueurs de la régulation de la glycémie et de la fonction métabolique ;
- est également observée, chez ces participants, une baisse des taux d'hémoglobine A1c, un marqueur du contrôle de la glycémie à long terme ;
- enfin, ces participants présentent également une diminution de 3 à 4 % du poids corporel, de l'indice de masse corporelle (IMC) et de la graisse abdominale, un type de graisse étroitement lié aux maladies métaboliques ;
-
en revanche, ces participants n’ont pas perdu de masse musculaire.
L’un des auteurs principaux, le Dr Satchidananda Panda explique : « Notre corps traite en fait les sucres et les graisses de manière très différente selon l’heure de la journée. En mangeant sur un créneau limité de la journée, nous réexploitons les rythmes naturels et quotidiens de notre corps et nous pouvons ainsi restaurer notre métabolisme ».
« Contrairement aux médicaments de perte de poids qui nécessitent une utilisation à vie, l’alimentation restreinte dans le temps est un simple changement de mode de vie qui n’entraîne pas d’effets secondaires et peut être maintenu indéfiniment. De plus, les patients n’ont pas à changer ce qu’ils mangent, mais seulement le moment de leurs repas ». Enfin, comme c’est le cas dans cette étude, les protocoles d’alimentation restreinte dans le temps peuvent être personnalisés en fonction des habitudes alimentaires de chacun.
L’essai TIMET ajoute ainsi à la preuve de la contribution de ce type de jeûne intermittent, à la santé cardiométabolique.
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