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TDAH (HYPERACTIVITÉ) : Un phénomène inquiétant en constante progression

Actualité publiée il y a 5 jours 8 heures 18 min
Journal of Clinical Child & Adolescent Psychology
Environ 1 enfant sur 9 est atteint de trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) (Visuel Adobe Stock 109337395)

Environ 1 enfant sur 9 est atteint de trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), conclut cette étude épidémiologique, menée aux États-Unis. Les chercheurs des US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) dénoncent ainsi, dans le Journal of Clinical Child & Adolescent Psychology, un problème de santé publique « en constante expansion » et appellent à préciser les protocoles de prise en charge, par médicaments ou thérapies comportementales.

 

Ainsi, aux États-Unis, un million d’enfants de plus, âgés de 3 à 17 ans, ont reçu en 2022, un diagnostic de TDAH vs 2016. Au global, l’analyse estime qu’environ 1 enfant sur 9 reçoit un diagnostic de TDAH. En d’autres termes, la prévalence du TDAH dépasserait les 11 % ce qui représente, toujours aux US, près de 7 millions d’enfants vivant actuellement avec le TDAH.

Parmi les enfants avec TDAH, 58 % souffrent de TDAH modéré ou sévère

L'étude analyse les données de l’Enquête nationale sur la santé des enfants (NSCH) de 2022, issues de 45.483 entretiens menés avec des parents sur les comportements de leur enfant. L'analyse conclut cependant que la prévalence estimée du TDAH aux États-Unis serait plus élevée que dans d'autres pays riches. Cependant, elle apporte des ordres de grandeurs significatifs :

 

  • 78 % ont au moins un trouble concomitant ;
  • 54 % ont reçu des médicaments contre le TDAH ;
  • 44 % ont suivi une thérapie comportementale pour le TDAH au cours de l'année écoulée ;
  • près d'un tiers (30 %) n'ont reçu aucun traitement spécifique pour leur TDAH.
  • les enfants vivant dans les foyers ayant un niveau d'études moins élevé et les ménages à faible revenu accusent une prévalence plus élevée que les enfants vivant dans des ménages plus instruits et avec un revenu plu élevé ; 
  • ces facteurs ont également un impact sur la prescription et le suivi d’un traitement, qu’il soit médicamenteux ou comportemental ;

 

Quelles explications ? Les chercheurs suggèrent que l’augmentation de la prévalence du TDAH peut s’expliquer par « les caractéristiques sociodémographiques » et par les progrès accomplis dans le diagnostic du TDAH.  La pandémie COVID a pu également aggraver l’incidence du TDAH chez l’Enfant.

 

« La sensibilisation au TDAH a évolué. Le TDAH était historiquement décrit comme un trouble extériorisé mettant l’accent sur des symptômes hyperactifs-impulsifs facilement observables, et on pensait qu’il affectait principalement les garçons ». 

 

Aujourd’hui, la communauté médicale a pris conscience des symptômes liés à la régulation de l’attention et le TDAH est de plus en plus reconnu chez les filles, les adolescents et les adultes, voire plus âgés. Cette prise de conscience accrue a permis de combler les écarts dans les diagnostics.

 

Ces nouvelles données d'incidence et de prévalence élevées devraient inciter les cliniciens à mieux détecter et diagnostiquer le TDAH, et les politiques à renforcer l’offre et l’accès aux soins et conseils pour le TDAH.

 

 

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