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TESTS de VIEILLISSEMENT : Il en existe de nombreux, mais sont-ils fiables ?

Actualité publiée il y a 7 années 5 jours 17 heures
American Journal of Epidemiology
Une analyse de sang seule va laisser passer un grand nombre d’aspects du vieillissement, environ 7 ou 8 autres aspects de la physiologie qui pourraient contribuer à apporter une mesure plus fiable de l'âge biologique

Beaucoup d’entre nous, passé un certain âge, veulent savoir s'ils vieillissent plus vite ou plus lentement que leur âge chronologique. Télomères test, tests sanguins basés sur des biomarqueurs du vieillissement ou encore tests ADN ou quizz en ligne, la comparaison de 11 tests montre par cette équipe de la Duke révèle leur manque de convergence sur l’estimation du vieillissement biologique. Un banc d’essai présenté dans l’American Journal of Epidemiology qui alerte finalement sur l’aspect partiel de tels modes diagnostiques et sur la nécessité, en matière de vieillissement de mesurer toutes sortes d'aspects différents de la physiologie, des gènes aux marqueurs sanguins en passant par l'équilibre et la force de préhension…

 

Cette étude à vie menée auprès de près de 1.000 participants de Nouvelle-Zélande, suivis de la naissance à l'âge de 38 ans, en moyenne a comparé les résultats de différents tests à un ensemble de mesures physiques du vieillissement dont l'équilibre, la force de préhension, la coordination motrice, les limitations physiques, la fonction et le déclin cognitifs, la santé autodéclarée et le vieillissement facial. L’équipe suivant la cohorte d'étude avait précédemment conclu qu’un ensemble de 18 mesures biologiques pouvait être utilisé pour évaluer le rythme du vieillissement. L’analyse est ici élargie pour vérifier si d’autres mesures, en particulier sur lesquelles sont basés les tests de vieillissement, sont concordantes, à l'âge de 38 ans.

 

Les gens vieillissent à des rythmes différents : au-delà de la curiosité de chacun sur son âge biologique, la donnée « patient » est importante en pratique clinique, notamment en médecine gériatrique, souligne l'auteur principa,l Daniel Belsky, professeur de sciences de la santé à l'Université Duke.

 

Il est prématuré de commercialiser des tests de vieillissement, expliquent ici les auteurs : « Quand on mesure toutes sortes d'aspects différents de la physiologie d'une personne, des gènes aux marqueurs sanguins, en passant par l'équilibre et la force de préhension, on voit beaucoup de différences dans les résultats ».

  • Des télomères : en effet, lorsque les chercheurs comparent le résultat associé à l’ensemble des mesures physiques du vieillissement recueillies auprès des participants, la mesure d’un seul de ces facteurs, la longueur des télomères par exemple, n’est pas, à elle-seule, significative.
  • De « l’horloge épigénétique » : c’est idem pour la « méthylation» de l'ADN, ou signature épigénétique envisagée de l’âge : ces contrôles moléculaires qui régissent si un gène est actif ou non ont été suggérés par d'autres équipes comme des horloges censées mesurer le taux de vieillissement. Ici, l’équipe montre que les différentes horloges épigénétiques testées semblent bien illustrer l’âge chronologique mais l’âge physiologique ou cognitif.
  • Des différents marqueurs et algorithmes associés : enfin, sur les algorithmes développés par d'autres équipes pour analyser une série de mesures physiologiques, dont des marqueurs sanguins et des tests de la fonction cardiaque et pulmonaire, le « signal » est certes un peu plus fort mais pas toujours concordant.
  • Et lorsque l’équipe étudie le lien statistique entre les différents tests, les mesures physiologiques sont souvent plus représentatives que les télomères-tests ou les horloges épigénétiques. Mais aucune de ces mesures n’est suffisamment efficace pour estimer l’âge biologique d’un patient et être prise en compte dans un examen de santé annuel.

 

 

Le vieillissement se produit à des rythmes différents dans différents tissus du corps, et ce constat explique pourquoi des tests portant sur différents aspects de l’organisme ne peuvent être représentatifs du vieillissement global : une analyse de sang laisse passer un grand nombre d’aspects du vieillissement, environ 7 ou 8 autres aspects de la physiologie qui pourraient contribuer à apporter une mesure plus fiable.

 

Mais le besoin clinique est là et la recherche se poursuit. Alors que d’autres équipes planchent sur de nouvelles thérapies capables de ralentir le vieillissement, il sera également nécessaire de voir « si ça marche ».


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