VACANCES, FÊTES et pic de SUICIDES : Mythe ou réalité ?
L’association entre les vacances, les Fêtes, la solitude et le suicide est remise en question par cette équipe de l’Annenberg Public Policy Center de l'Université de Pennsylvanie. Alors mythe ou réalité ? Ces nouvelles données épidémiologiques révèlent en effet révèlent en effet qu’il s’agit bien d’une fausse affirmation. Aux Etats-Unis, bien que le taux de suicide ait augmenté en 2021 après 2 années de baisse, très probablement en raison de la distanciation sociale, le taux de suicide quotidien moyen pendant les mois de vacances, y compris de fin d’année, est resté parmi les taux les plus bas de l'année.
L'analyse d’études et de données publiées au cours de la saison des vacances 2021-22 montre que la moitié de ces recherches soutiennent ainsi, à tort, une hausse d’incidence des suicides durant les périodes de vacances. Précisément au cours de la saison des Fêtes 2021-22, sur 25 études ont porté sur la prétendue association, 14 ont « perpétué » le mythe (56 %) et 6 se sont inscrites en faux (37 %).
Le blues des vacances et des Fêtes, un mythe en fait ?
L’analyse a porté sur pas moins de 23 années de données des Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Ces données montrent que :
- le nombre de suicides a augmenté en 2021, après des baisses en 2019 et 2020 ;
- le taux national de suicide ajusté selon l'âge en 2021 n'est pas supérieur au récent pic de 2018. (14,0 pour 100.000 habitants en 2021 contre 14,2 en 2018) ;
- en 2021, année de pandémie et de mise en œuvre des mesures de distanciation le nombre de suicides s’est avéré supérieur de 4 % à celui de 2020 ;
- le nombre mensuel de suicides reste plus faible en 2021 qu'en 2020 en janvier, février et juillet mais est plus élevé tous les autres mois ;
- le mois avec le taux de suicides le plus élevé en 2021 a été le mois d’août.
Les vacances constituent une période de plus grande solitude pour certains, et, durant les Fêtes, cette solitude prend une nouvelle dimension : « pour certaines personnes, les vacances d’été et de fin d’année sont une période de l'année plus chargée en émotion », écrivent les chercheurs. ", a déclaré Romer. Cependant d'autres facteurs spécifiques, associés à la pandémie, ont pu influer sur cette incidence ces dernières années, notamment la maladie et le décès de proches. De nombreuses études ont documenté également une forte hausse des symptômes de dépression chez les jeunes.
Les jeunes plus vulnérables : l’analyse des données sur la période de décembre 2021 à janvier 2022 révèle ainsi que :
- 47,5 % des 18 à 29 ans aux États-Unis ont développé des troubles anxieux ou dépressifs, à comparer à une prévalence de 32,1% en population générale, au cours de cette période.
Les auteurs souhaitent donc sensibiliser les professionnels de la santé mentale et le public à ces conclusions.
Dissiper le mythe et alerter contre la gravité de ces symptômes, quelle que soit la période de l'année pourrait en effet avoir une influence bénéfique sur les personnes qui peuvent éprouver des pensées suicidaires.
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