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VIEILLISSEMENT, CALVITIE : Découverte d’un gène de jouvence et de repousse !

Actualité publiée il y a 7 années 1 mois 6 jours
Science Advances
C'est une mutation génétique exceptionnelle qui protège contre de multiples aspects du vieillissement chez l'homme qui vient d'être découverte

Cette étude d’une équipe de l’Université Northwestern, menée sur une communauté Amish en Indiana qui vit plus longtemps et en meilleure santé permet d’identifier une mutation génétique exceptionnelle qui protège contre de multiples aspects du vieillissement chez l'homme. Cette mutation permet en effet à 13% des porteurs de vivre jusqu’à 85 ans et plus, vs 75 ans en moyenne pour les non-porteurs. Des données présentées dans la revue Science Advances qui ouvrent la voie à un nouveau médicament anti-âge, déjà en cours d’essais cliniques testé chez l'homme ainsi qu’à un traitement topique contre la calvitie.

C’est l’une des premières mutations génétiques découvertes, qui semble protéger contre de multiples aspects du vieillissement biologique chez les humains. Cette mutation est identifiée chez une communauté Amish. A partir de là, les scientifiques de la Northwestern « imaginent » un médicament expérimental anti-âge qui recrée l'effet de la mutation. Une molécule déjà bien aboutie puisque déjà en cours d’essais cliniques chez l’Homme.

 

Une mutation anti-âge à de multiples égards : ces Amish porteurs de la mutation vivent plus de 10% plus longtemps et possèdent des télomères plus longs de 10% (capuchons protecteurs à l'extrémité des chromosomes et marqueurs biologiques du vieillissement) : les personnes porteuses de la mutation vivent en moyenne 85 ans, significativement plus longtemps que l’espérance de vie moyenne dans la communauté. Mais ce n’est pas tout : cette mutation semble protéger les porteurs contre le diabète et l’hyperglycémie. Ainsi, les porteurs de la mutation génique présentent des niveaux d'insuline à jeun inférieurs de près de 30% et semblent totalement protégés contre le diabète. Enfin, l'âge vasculaire apparaît comme moindre, les vaisseaux sanguins des porteurs présentant plus de flexibilité : ainsi, les porteurs du gène muté ont un système cardiovasculaire apparaissant plus jeune et les plus âgés présentent une pression pulsée réduite, suggérant une plus grande flexibilité des artères.

 

De très faibles niveaux du gène PAI-1 (inhibiteur de l'activateur du plasminogène), une protéine qui comprend une partie de la signature moléculaire liée au vieillissement ou à la sénescence cellulaire. On savait déjà que le gène PAI-1 était lié au vieillissement chez les animaux, mais l’étude confirme qu’il affecte aussi le vieillissement chez l’Homme. De plus, ici, les résultats liés à ces faibles niveaux de PAI-1 s’avèrent associés à des bienfaits anti-âge dans plusieurs systèmes corporels : « Pour la première fois, nous observons un marqueur moléculaire commun du vieillissement cellulaire (longueur des télomères), du métabolisme (taux d'insuline à jeun) et du système cardiovasculaire (tension artérielle et rigidité des vaisseaux sanguins », résume le Dr Vaughan, cardiologue, président du Département médecine de l'Université de Northwestern. Pris ensemble, ces bénéfices confèrent ainsi aux porteurs une espérance de vie plus longue et en meilleure santé.

 

La perspective d’un médicament de longévité : à partir de ces données, les chercheurs de la Nothwestern, avec des collègues de l'Université de Tohoku (Japon) ont travaillé au développement d'un médicament oral, le « TM5614 », qui inhibe l'action de PAI-1. Le médicament, développé également en partenariat avec la Biotech japonaise Renascience a déjà été testé en essai de phase 1 au Japon et est maintenant en phase 2. Menés sur des souris, les tests indiquent que la durée de vie des souris traitées est…multipliée par 4. L’autorisation d’essais cliniques auprès de la FDA est prévue pour les 6 prochains mois. Au programme de ces essais, notamment les effets du candidat sur la sensibilité à l'insuline chez les personnes atteintes de diabète de type 2.

 

La découverte d’un autre bénéfice, la repousse des cheveux ! Lorsque les chercheurs testent sur des souris le candidat pour ses effets « longévité », ils constatent, par hasard que des souris chauves reprennent du poil. L’idée est donc aussi de tester la molécule pour le traitement de la calvitie. Prenant en compte l'effet du médicament sur la croissance des « cheveux » chez les souris, Renascience a autorisé une autre biotech Eirion Therapeutics, Inc., à travailler sur le développement d'une formule topique qui sera testée pour le traitement de la calvitie masculine.

 

 

TM5441 est l'un des seuls médicaments choisis par le National Institute on Aging (NIA/NIH) pour être testé dans le cadre de son programme Interventions Testing Program qui étudie les traitements susceptibles d'allonger la durée de vie et de retarder la maladie.


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