MASSE MUSCULAIRE : Les xéno-androgènes, de nouveaux anabolisants moins perturbants ?
Les xéno-androgènes sont des analogues des hormones androgènes mais ce ne sont pas des hormones. Pourtant, comme la testostérone, principale hormone masculine, ou comme les stéroïdes anabolisants, une classe d'hormones stéroïdiennes, ils activent les récepteurs androgènes et stimulent, mais de manière sélective, certains tissus comme le muscle et l’os. Ils apparaissent ainsi pour de nombreux sportifs qui souhaitent gagner en masse musculaire comme une alternative aux stéroïdes anabolisants, mais avec moins d’effets secondaires. Peu d’études ayant encore été menées à ce jour sur ces suppléments légaux et en vente libre, il faudra néanmoins prendre du recul avant de pouvoir évaluer leurs effets à long terme.
La testostérone, la principale hormone androgène chez l’homme, est aujourd’hui la base de nombreux médicaments indiqués pour le traitement des maladies caractérisées par un déficit androgénique, chez le jeune adulte ou lié à l'âge (DALA) comme l’andropause. La substance a montré, dans ce cadre rigoureux, sa sécurité d'utilisation (1).
Les stéroïdes anabolisants, une classe d'hormones stéroïdiennes liée à la testostérone et aux effets similaires à la testostérone, peuvent également être utilisés, à ces des fins thérapeutiques et dans ces indications. Ces thérapies de remplacement de la testostérone (TRT) bien que très encadrées, restent néanmoins associées à de nombreux effets secondaires sévères dont les troubles de la reproduction, un risque accru de cancer, de maladies cardio-vasculaires, hépatiques et rénales.
Des effets musculaires similaires mais avec moins d’effets secondaires ?
Les stéroïdes anabolisants, du muscle au prix d’effets indésirables : en dépit d’effets secondaires aujourd’hui bien documentés, les stéroïdes anabolisants restent largement utilisés, hors prescription médicale, chez les athlètes et les bodybuilders. Ces effets indésirables étant d’ailleurs bien connus de leurs utilisateurs (2). En se liant aux récepteurs des androgènes, ils activent les gènes codant pour les protéines musculaires, favorisant ainsi le développement de la masse musculaire (phénomène d’anabolisme musculaire), la perte de masse grasse et l’augmentation de la force et de la performance (3, 4). L'exercice musculaire améliore encore l'action anabolique rapide induite par les androgènes, renforçant ainsi l’effet de prise de masse (5). Enfin, ces effets ont également été suggérés chez les femmes. Ainsi, lors de certaines manifestations sportives, les athlètes féminines ayant des niveaux d'androgènes élevés ou très élevés, d'origine endogène (naturellement) ou exogène (par l’apport extérieur de stéroïdes anabolisants), présentent un avantage compétitif estimé de 2 à 5% par rapport à celles ayant des niveaux d'androgènes normaux (6). Les effets des stéroïdes sur la performance sportive semblent donc au prix d’effets indésirables à court et à long terme.
Les xéno-androgènes, une alternative moins toxique ? Ces dérivés synthétiques de la vitamine E (tocophérols et trocotriénols modifiés) et de la vitamine B3 (nicotinamide) ne sont pas des hormones. S’ils induisent des effets similaires aux stéroïdes anabolisants, ils promettent moins d’effets secondaires. Les xéno-androgènes se lient comme les stéroïdes aux récepteurs aux androgènes, mais de manière plus ciblée sur le tissu musculaire : en boostant la synthèse des protéines musculaires, ils favorisent aussi le développement du muscle. De plus, en augmentant les niveaux d’une enzyme musculaire impliquée dans le métabolisme énergétique, la créatine phosphokinase (CPK), ils boostent la performance. Plusieurs spécialistes des produits dédiés au Fitness et à la Musculation dont MegaGear, commercialisent déjà ces suppléments légaux.
Les xéno-androgènes de la marque MegaGear sont d’ailleurs présentés avec des conseils de mise en œuvre de programmes musculaires.
Peu d’études ont encore traité de l’innocuité des xéno-androgènes dans cet usage de prise de masse musculaire. De rares études ont observé des effets génotoxiques (modification de certains gènes) lors d’une exposition environnementale au xéno-androgènes (7).
Plus de recherche sera donc nécessaire pour mieux évaluer les effets secondaires possibles à long terme.
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