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Journée mondiale de l'ÉPILEPSIE : 4 axes pour une meilleure maîtrise des crises

Actualité publiée il y a 8 années 9 mois 3 semaines
ILAE- Cochrane

Mieux maîtriser les crises est la priorité de la recherche sur l’Epilepsie, mais pouvoir mieux prendre en charge les difficultés psychologiques et neuropsychologiques éprouvées par les épileptiques participe aussi à pouvoir redonner à ces personnes une meilleure maîtrise de leurs crises et une qualité de vie. En cette Journée internationale de l’Epilepsie, ces axes de progrès sont donc à souligner.

L'épilepsie est une affection neurologique caractérisée par une activité cérébrale involontaire. Elle se manifeste notamment par des crises convulsives. L'épilepsie reste une maladie cachée en dépit de sa prévalence élevée, soit 65 millions de personnes atteintes dans le monde l'épilepsie. Des centaines de milliers de patients vivent sous la menace de crise, à tout moment et, pour certains avec récurrences plusieurs fois par 24 heures. C'est enfin la maladie chronique la plus fréquente en neurologie pédiatrique, avec une incidence d'environ 0,5 à 1%. Un adulte ou un enfant épileptique sur 3 développera une épilepsie réfractaire aux antiépileptiques et avec cette épilepsie réfractaire toute une variété de pathologies physiques, psychologiques et sociales. Ainsi, la prise en charge de la maladie doit encore surmonter 3 défis, l'accès au traitement (plus de 70% des personnes vivant dans les pays à faible revenu n'ont pas accès aux traitements), la prise en charge des formes réfractaires aux traitements et l'élargissement du recours aux thérapies non-pharmacologiques, dont la chirurgie, la stimulation cérébrale profonde et les régimes cétogènes.


Mieux comprendre la maladie et le processus d'activation des circuits neuronaux qui mène à la crise est sûrement le principal défi de la recherche. Des équipes développent actuellement des dispositifs innovants à base d'électrodes transparentes capable de capturer des images à haute résolution de l'activité neuronale dans le cerveau et d'enregistrer l'activité épileptiforme.

Améliorer la chirurgie de l'épilepsie : avec les progrès de l'imagerie qui permet -encore au stade expérimental- de cartographier les réseaux « épileptiques », la chirurgie de l'épilepsie pourra bientôt extraire les nœuds responsables des crises dans les réseaux neuronaux.

Détecter et étouffer les crises, est un axe de recherche important avec le développement de dispositifs encore expérimentaux capables de détecter la crise, à son stade précoce puis de diminuer son intensité. Certains dispositifs de stimulation électrique qui vont délivrer une brève impulsion, au début de la formation de la crise, comparable à celle d'un stimulateur cardiaque, parviennent à détecter les crises environ 20 à 50 secondes avant leur apparition.

Réduire l'anxiété : Enfin, de grands progrès peuvent être encore accomplis dansla prise en charge des difficultés psychologiques, comme des symptômes de dépression ou d'anxiété et neurologiques, comme les troubles cognitifs, associées aux crises et à certains traitements médicamenteux. Une récente méta-analyse Cochrane montre l'efficacité des interventions cognitivo-comportementales qui vont travailler à éliminer les pensées négatives chez le patient, des interventions comportementales qui vont permettre de réduire les niveaux d'anxiété par rapport aux « soins habituels ». Enfin, informer davantage les patients sur leur maladie, contribue à améliorer par l'amélioration des connaissances et la réduction de l'anxiété, les niveaux de qualité de vie. Cependant, les données restent encore peu nombreuses sur ces modes de prise en charge psychologique et il reste un travail de recherche considérable à mener sur le développement et l'évaluation d'interventions bénéfiques, en particulier pour les patients tout récemment diagnostiqués..


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