PARKINSON: Les promesses de la caféine
2 composés chimiques à base de caféine, prometteurs contre la maladie de Parkinson, c’est l’aboutissement de ces travaux de l’Université de la Saskatchewan (Canada). Des recherches présentées dans la revue spécialisée ACS Chemical Neuroscience qui confirment ainsi les promesses déjà documentées de la caféine.
L'équipe s'est concentrée sur une protéine appelée -synucléine (AS), impliquée dans la régulation de la dopamine, la dégénérescence progressive des neurones à dopamine caractérisant la maladie de Parkinson. La mort de ces cellules du cerveau entraîne des dysfonctionnements dans le mouvement, l'humeur, le sommeil et la cognition. Les symptômes dont les tremblements, le ralentissement du mouvement, la raideur et la rigidité musculaire, les troubles de sommeil, la perte de l'odorat, la dépression et la dysfonction cognitive.
Chez les patients parkinsoniens, la protéine AS adopte une structure compacte et mal repliée, et son action est comparable à celle du prion dans la maladie de Creutzfeldt-Jacob : la protéine mal repliée transmet cette anomalie de pliage à d'autres protéines. Alors qu'un grand nombre de candidats thérapeutiques cherchent augmenter la production de dopamine des neurones survivants, ce qui suppose aussi un nombre suffisant de survivants, cette nouvelle approche a donc plutôt cherché à protéger les cellules productrices de dopamine en empêchant la protéine -synucléine de se replier de manière anormale.
Des dimères avec caféine : 30 composés différents, dimères bifonctionnels, c'est-à-dire qui combinant 2 substances différentes connues -dont la caféine- pour avoir un effet sur les cellules productrices de dopamine, ont été testés. Les chercheurs ont donc en pratique, ajouté à la caféine, déjà connue pour sa capacité de prévention contre « Parkinson », d'autres composés aux effets également parfois connus : la nicotine, la metformine et l'aminoindane (un métabolite de la rasagiline, un autre médicament de Parkinson).
Sur un modèle de levure de la maladie de Parkinson, l'équipe montre que 2 de ces candidats permettent d'empêcher le pliage anormal et l'agrégation de protéine AS, ce qui permet aux cellules du cerveau de se développer normalement.
2 nouveaux dimères bifonctionnels prometteurs, donc, contre la progression de la maladie de Parkinson, mais qui restent à tester chez l'animal puis chez l'Homme.
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