FIBROMYALGIE, POLYARTHRITE…: 4 pathologies retenues pour tester l'efficacité du cannabis
Face à la hausse de prescription et d’utilisation des opioïdes, et à l’incidence des effets de dépendance, un consortium de médecins du Connecticut, 584 exactement, travaille à rechercher des méthodes alternatives pour traiter efficacement et en toute sécurité les maladies qui entraînent une douleur chronique invalidante. Parmi ces alternatives, le cannabis médical. Ce programme régional américain a d’ores et déjà permis, depuis le 1er octobre 2016 de prescrire du cannabis médical à près de 15.000 patients souffrant de graves maladies débilitantes. Ces derniers jours, le programme a reçu l’accord de l’Etat pour inclure, dans ce programme, les personnes souffrant de dystrophie Musculaire, de polyarthrite rhumatoïde, de fibromyalgie et de zona.
Et si l'accord est bonne voie pour tester le cannabis médical dans la prise en charge de ces pathologies, en revanche, le groupe d'experts américains constitué de médecins, de spécialistes de la douleur, de psychiatres et de pédiatres, centré sur la capacité du cannabis à traiter la douleur et l'inconfort, a refusé le test pour d'autres maladies, dont l'eczéma, l'arthrose et l'emphysème. Pour participer au programme, d'une durée de 2 ans et demi, les patients atteints de fibromyalgie et de zona doivent présenter des symptômes de douleur sévère, l'objectif étant bien de démontrer que le cannabis peut-être une alternative efficace aux opiacés. Les experts du programme font l'hypothèse que le cannabis médical entraînera moins d'effets indésirables et sera efficace à soulager les symptômes de douleur, de fatigue et de perte de sommeil caractéristiques de la fibromyalgie. « C'est une meilleure option pour ces patients », argumente l'un des médecins, qui souligne que les personnes fibromyalgiques en surpoids peuvent souffrir de troubles respiratoires avec les opioïdes.
Du cannabis médical sous différentes formes : depuis le début du programme, le pourcentage des patients qui fument le cannabis a fortement diminué, et, aujourd'hui, de nombreux patients l'utilisent sous forme de gel topique, de bandelettes sublinguales voire via de dispositifs de vaporisation -de type e-cigarettes- qui réduisent les effets indésirables sur les poumons.
Rappelons que 2 tiers des personnes qui utilisent du cannabis à des fins médicales le font pour faire face à la douleur, la fatigue et à d'autres symptômes de l'arthrite et de la fibromyalgie. Pourtant aucun essai à grande échelle n'a été mené à ce jour sur les bénéfices et les risques de l'usage des cannabinoïdes dans la prise en charge de ces symptômes et de la douleur liée à la fibromyalgie. L'Arthritis Society canadienne vient également de s'engager à soutenir une première étude menée à l'Université Mc Gill.
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