ALLAITEMENT MATERNEL : Il protège contre la maladie du foie gras
Dans nos pays riches, un adulte sur 4 en est affecté. Si la maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD) a de multiples facteurs, en particulier liés au mode de vie, cette étude australienne en révèle 2 nouveaux, une durée (trop) courte d’allaitement maternel et l’obésité maternelle. Des conclusions présentées dans le Journal of Hepatology qui encouragent bien évidemment l’adoption d’un mode de vie sain dès la conception et le choix, si possible, de l'allaitement maternel exclusif et prolongé pour ses bénéfices à long terme pour la santé de l’Enfant.
La maladie du foie gras non alcoolique (NAFLD) est le trouble hépatique le plus courant dans les pays développés, affectant jusqu'à 25% des adultes. La maladie est caractérisée par une accumulation de graisse dans les cellules du foie -non alcoolique : chez des personnes qui ne consomment pas d'alcool de manière excessive- et est généralement associée à l'obésité et à la résistance à l'insuline. Son incidence chez les adolescents aurait doublé au cours des 20 dernières années. C'est la première étude portant sur les avantages de l'allaitement en prévention de la maladie du foie : l'allaitement maternel interrompu avant les 6 mois de l'enfant et l'obésité maternelle -à nouveau- sont en effet pointés comme facteurs de risque indépendants de développement de maladie du foie gras non alcoolique dès l'adolescence. Les chercheurs analysent ici les échographies hépatiques de plus de 1.100 adolescents âgés de 17 ans suivis depuis la grossesse de leurs mères, via la cohorte Western Australia Pregnancy. Parmi les données de la cohorte, les résultats et conditions de la grossesse maternelle et l'alimentation infantile, que les auteurs ont rapproché de l'incidence de la NAFLD à la fin de l'adolescence. L'étude montre que :
-la NAFLD est diagnostiquée chez environ 15% des adolescents de la cohorte,
-94% ont été nourris au sein, dans 55% des cas durant 4 mois, dans 40% des cas durant 6 mois.
-Les enfants adolescents nés de femmes obèses au début de leur grossesse présentent un risque multiplié par 2 de NAFLD,
-les enfants adolescents nourris par préparation pour nourrissons avant l'âge de 6 mois, un risque accru de 40% de NAFLD.
-Autre résultat important : les enfants de mères ayant fumé au début de leur grossesse présentent également un risque significativement augmenté de NAFLD.
Poids de santé de la mère et persistance de l'allaitement maternel, 2 facteurs de prévention de la NAFLD : notre étude apporte des raisons supplémentaires de soutenir les femmes lors de l'initiation et la poursuite de l'allaitement maternel, pendant au moins 6 mois. Un édito, à paraître dans le même numéro insiste sur cette « première preuve épidémiologique de la connexion entre obésité maternelle, allaitement maternel et NAFLD chez l'Enfant ».
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