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ALTRUISME: La bienveillance augmente après 45 ans !

Actualité publiée il y a 8 années 3 mois 1 semaine
Journal of Experimental Psychology: General

En combinant des données de psychologie, d’analyse comportementale et de neurosciences, cette équipe de l'Oregon aboutit à une convergence de différents signes de l’altruisme et montre que cette « bienveillance » se développe généralement avec l'âge. Des conclusions présentées dans le Journal of Experimental Psychology: General qui révèlent « plus d’altruisme » dans la seconde partie de la vie, montrent qu’au-delà de l’âge de 45 ans, les sujets adoptent un comportement plus altruiste, obtiennent de meilleurs scores aux tests de personnalité et présentent objectivement à l’IRM une récompense neuronale plus marquée avec la générosité.

Bref, cette étude se base sur la convergence de plusieurs types de données et donc la collaboration de plusieurs disciplines pour démontrer que l'altruisme augmente avec le vieillissement. Et ici, il s'agit bien d'altruisme pur et non de démonstration sociale pour montrer sa générosité envers les autres.


L'objectif de l'équipe était de trouver ce qu'ils appellent un « sweet spot » où l'altruisme est « gratuit » et pratiqué pour le bénéfice de l'autre et sans attendre de récompense ou de reconnaissance personnelle. L'expérience a invité 80 hommes et femmes, âgés de 18 à 67 ans, ayant réussi socio-professionnellement, à faire le choix soit de donner de l'argent à un organisme de bienfaisance soit le garder pour eux-mêmes. Durant ce « défi », les chercheurs ont observé l'activation, IRM fonctionnelle, des zones du cerveau associées à la valeur et à la récompense. Les participants ont également passé des tests psychologiques afin d'évaluer leurs traits de personnalité.

L'Homme n'est pas « naturellement » généreux et dans l'ensemble et sauf situations et cas particuliers, les zones de la récompense sont actives lorsque des sujets vont recevoir ou garder de l'argent vs lorsqu'ils doivent le donner.

Ø Cependant, chez les personnes altruistes on observe le phénomène contraire. Et, dans cette expérience, les participants dont les réponses neuronales suggèrent des tendances altruistes, vont donner encore plus d'argent quand ils ont le choix. Ces mêmes participants enfin, montrent une forte expression des traits de personnalité pro-sociaux. Cependant, l'analyse montre aussi que la corrélation constatée n'est pas simplement liée à des niveaux de richesse supérieurs avec l'âge.

3 méthodes très différentes convergent vers une même conclusion : ce sont les participants âgés de 45 ans et plus qui « donnent le plus », expriment plus de bienveillance générale, présentent plus de récompense neuronale à la générosité et obtiennent aussi les meilleurs scores aux tests de personnalité. « ll est passionnant que 3 méthodes très différentes convergent vers une dimension générale commune de la bienveillance et nous permettent ainsi d'évaluer l'altruisme pur de manière fiable », commentent les auteurs.

Ø Identifier les zones du cerveau associées à l'altruisme, c'est l'autre résultat de cette étude qui vient confirmer de précédentes données.

Si les chercheurs expliquent cette augmentation de la bienveillance générale avec l'âge comme une conséquence aussi des expériences de la vie « qui vont planter les graines de l'altruisme », ils envisagent d'autres recherches sur les facteurs qui vont favoriser le développement d'une personnalité altruiste, pour mieux cerner aussi les conditions sociales et les politiques qui peuvent favoriser le développement de l'altruisme dans nos sociétés.


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