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ALZHEIMER : Une bonne cognition commence par une bonne condition

Actualité publiée il y a 2 années 7 mois 1 jour
AAN
Le risque d’Alzheimer diminue avec l’amélioration de la forme physique (Visuel Adobe Stock 92076895)

Ce n’est pas la première étude à sensibiliser à l’importance d’une bonne condition physique pour un maintien optimal des capacités cognitives avec l’âge. Cette large étude, présentée lors du 74è Congrès annuel de l’American Academy of Neurology (Seattle) montre même que le risque d’Alzheimer diminue avec l’amélioration de la forme physique.

 

Les personnes en meilleure forme physique sont donc moins susceptibles de développer la maladie d'Alzheimer que les personnes en moins bonne forme physique mais cette relation, dose-dépendante, suggère aussi qu’il n’est jamais trop tard pour « s’y mettre ».  

« Ce n'est pas une conclusion de type tout ou rien »,

commente ainsi l'auteur principal, le Dr Edward Zamrini, du Washington VA Medical Center : Les améliorations progressives de la condition physique ne sont pas sans effet sur le risque de démence plus tard dans la vie ».

Exercer son corps c’est protéger son cerveau

L'étude a suivi 649.605 vétérans de la Veterans Health Administration, âgés en moyenne de 61 ans pendant une durée de 9 ans. Les participants étaient exempts de la maladie d'Alzheimer à l’inclusion. Les chercheurs ont évalué la condition cardiorespiratoire des participants (ou capacité du corps à transporter l'oxygène vers les muscles et capacité des muscles à absorber l'oxygène pendant l'exercice). Les participants ont été ensuite répartis en 5 groupes selon le niveau de forme physique, tels que déterminés par la performance lors d'un test sur tapis roulant. L’analyse montre que :

 

  • le groupe à plus faible niveau de forme physique a développé la maladie d'Alzheimer à un taux de 9,5 cas pour 1.000 années-personnes, vs 6,4 cas pour 1.000 années-personnes pour le groupe le plus en forme ;
  • le taux d’incidence diminue au fur et à mesure que le niveau de forme physique augmente, avec une incidence de 8,5 pour le deuxième groupe le moins en forme, 7,4 pour le groupe intermédiaire et 7,2 pour le deuxième groupe le plus en forme ;
  • après prise en compte des facteurs de confusion possibles, l’analyse conclut que les participants les plus en forme présentent un risque réduit de 33% de maladie d'Alzheimer, plus tard dans la vie (ici au cours du suivi) ;
  • le deuxième groupe en termes de forme physique bénéficie également d’une réduction de 26% du risque de maladie d’Alzheimer.

 

Pratiquer l’exercice régulièrement est donc un excellent moyen de réduire son risque de démence. On ne le répètera jamais assez, alors qu'il n'existe pas de traitements efficaces pour prévenir ou arrêter la progression de la maladie souligne le Dr Zamrini. L’objectif de l’équipe est maintenant de développer une échelle simple mais personnalisable pour pouvoir mettre en évidence, pour chaque patient, les avantages cognitifs acquis avec l’amélioration progressive de la condition physique.


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