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ARRÊT CARDIAQUE : Et si tout se passait dans la tête ?

Actualité publiée il y a 1 année 3 mois 1 semaine
Journal of Cerebral Blood Flow and Metabolism
Il existe un lien très fort entre la régulation du flux sanguin dans le cerveau et le pronostic après un arrêt cardiaque (Visuel Adobe Stock 163069799)

Cette équipe de l’Université d’Osaka établit, pour la première fois, un lien très fort entre la régulation du flux sanguin dans le cerveau et le pronostic après un arrêt cardiaque. Une corrélation décrite dans le Journal of Cerebral Blood Flow and Metabolism qui pourrait améliorer la prise en charge et optimiser les soins qui suivent l’arrêt cardiaque. En d’autres termes, viser le maintien d’une bonne perfusion dans le cerveau, après l’arrêt cardiaque, permet de limiter le risque de séquelles.

 

Bien que le traitement standard de l'arrêt cardiorespiratoire hors hôpital ait considérablement progressé, de nombreux patients souffrent encore de séquelles neurologiques après le retour de la circulation spontanée. On sait que si la fonction cérébrale est maintenue normalement, il existe un mécanisme intrinsèque qui tente de maintenir le flux sanguin cérébral à un niveau constant même si la pression artérielle systémique change, mais jusqu'à cette étude, on ignorait si une telle réaction se produit dans le cerveau après une réanimation. La saturation cérébrale régionale en oxygène, une mesure de l'équilibre de l'apport et de la demande en oxygène dans le cerveau, est affectée par la pression artérielle. L’équipe japonaise évalue la présence ou l'absence de saturation cérébrale régionale en oxygène dans le cerveau post-réanimation et sa relation avec l'espérance de vie du patient.

 

En d’autres termes, la régulation du flux sanguin dans le cerveau après un arrêt cardiaque pourrait prédire le pronostic.

Maintenir une bonne perfusion cérébrale permet de limiter les séquelles

L’étude a suivi 100 patients ayant subi un arrêt cardiaque hors de l'hôpital, transportés au centre de traumatologie et de soins intensifs aigus de l'Université d'Osaka. La saturation cérébrale régionale en oxygène et la pression artérielle moyenne ont été prises en compte pendant 96 heures après le retour de la circulation spontanée. L'association avec le pronostic vital a été évaluée.

 

  • Un bon mécanisme de maintien du flux sanguin cérébral à un niveau constant a été détecté chez les 100 % des patients ayant reçu ensuite un bon neuropronostic et chez 88 % des patients ayant reçu un mauvais neuropronostic ;
  • le taux de survie diminue de manière significative avec le temps durant lequel ce mécanisme n’est plus détecté.

 

2 implications majeures :

 

  • ces travaux démontrent qu’il est possible d'identifier les sous-groupes à forte mortalité à partir des données cliniques post-réanimation et donc les patients qui devraient bénéficier d'une intervention thérapeutique renforcée ;
  • une prise en charge thérapeutique intensive qui vise à maintenir une bonne perfusion cérébrale suggère de meilleurs résultats et constituerait une percée dans la réduction des séquelles neurologiques post-réanimation.

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