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ASTHME INFANTILE : Des suppléments omega-3 pendant la grossesse pour le prévenir

Actualité publiée il y a 7 années 10 mois 3 semaines
NEJM

L'asthme et les symptômes associés -dont la respiration sifflante- ont plus que doublé dans nos pays occidentaux ces dernières décennies, soulignent les auteurs : en France, on peut estimer en effet la prévalence des sifflements à plus de 8 % (au cours des 12 derniers mois) et celle de l’asthme au cours de la vie à plus de 12% chez les jeunes de 11 à 14 ans, selon les dernières enquêtes épidémiologiques. En révélant que les suppléments oméga-3 peuvent prévenir l'asthme infantile, cette étude de l’Université de Waterloo propose, dans le New England Journal of Medicine, une mesure préventive simple pour réduire cette affection et sa hausse, chez les enfants d’âge préscolaire.

Or la prise d'une supplémentation en acides gras oméga-3 pendant la grossesse peut réduire le risque d'asthme chez les enfants de près d'un tiers : l'analyse des échantillons de sang de 695 femmes à 24 semaines de grossesse puis 1 semaine après l'accouchement, puis la surveillance de l'état de santé des enfants de ces mères durant 5 ans montre que les femmes qui ont reçu 2,4 grammes de suppléments oméga-3 au cours du troisième trimestre de leur grossesse,


  • ont un risque réduit de 31% d'asthme.

En cause nos régimes alimentaires occidentaux : les acides gras oméga-3 à longue chaîne, dont l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et l'acide docosahexaénoïque (DHA), sont présents dans les poissons d'eau froide et sont essentiels à la régulation de la réponse immunitaire humaine. Les auteurs suggèrent ici un lien entre les propriétés anti-inflammatoires de ces acides gras, les faibles apports d'oméga-3 dans nos régimes occidentaux et les taux croissants d'asthme chez l'enfant.

Un risque d‘asthme pouvant être réduit de 50% chez l'enfant : la mesure des taux d'acides gras oméga-3 (EPA et DHA) dans le sang fournit une évaluation précise et précise du statut nutritionnel. Les tests révèlent également que les femmes ayant des niveaux sanguins faibles de l'EPA et DHA au début de l'étude sont aussi celles qui ont bénéficié le plus de ces suppléments. Ainsi, chez ces femmes, le risque relatif pour leur enfant de développer l'asthme a été réduit de 54%.

Identifier les futures mères à faibles taux d'oméga-3 et leur apporter une supplémentation adaptée permettrait d'offrir aux enfants une défense de première intention contre l'asthme.


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