CAFÉINE et DÉMENCE: 2 tasses par jour pour un effet neuro-protecteur
2 tasses par jour de café -ou l’équivalent de 261mg de caféine- permettent chez des femmes ménopausées de réduire de 26% le risque de démence, conclut cette étude américaine, basée sur la consommation auto-déclarée de plus de 6.000 femmes. Des conclusions présentées dans The Journals of Gerontology, qui, à tout le moins, confirment le caractère neuroprotecteur d’une consommation raisonnable et régulière de café à l’âge mûr.
Le café, consommé régulièrement et raisonnablement est reconnu comme un bon stimulant psychoactif entraînant une vigilance accrue et une amélioration des performances cognitives. Mais si les habitudes de consommation de café ont bien un impact sur le risque de déficience cognitive légère, un déclin qui précède le développement de la démence ou de la maladie d'Alzheimer, avec l'âge, la consommation de café doit aussi être « plus raisonnable », a montré une étude récente publiée dans le Journal of Alzheimer's Disease. Sous peine de déclin cognitif accéléré. Enfin, un apport régulier de caféine permet d'empêcher le développement du déficit de la mémoire spatiale, de réduire les niveaux de Tau, une protéine caractéristique de la maladie d'Alzheimer.
Les chercheurs de l'Université du Wisconsin-Milwaukee, de la Wake Forest School of Medicine, de l'Institut Health Partners (Minnesota) et de la Harvard Medical School ont suivi 6.467 femmes, âgées de 60 à 85 ans, durant 10 ans, afin d'évaluer la relation entre la consommation de caféine et l'incidence globale de la démence ou de la déficience cognitive. La fonction cognitive des participantes a été évaluée chaque année par tests d'évaluation et de mesure des capacités cognitives validés. Les chercheurs ont pris en compte les facteurs de confusion possibles dont l'âge, l'éducation, l'IMC, les facteurs d mode de vie et les antécédents médicaux. Au cours du suivi, 209 femmes ont reçu un diagnostic de démence probable et 179 de déficience cognitive légère. L'analyse montre que :
Ø les participantes ayant consommé plus de 172 mg de caféine par jour (l'équivalent d'un peu moins de 2 tasses de café) présentent un risque réduit de 26% de démence probable et de déficience cognitive légère vs une moindre consommation de café.
Avec les limites de l'auto-déclaration, cette étude confirme l'effet neuro-protecteur de la caféine, à doses raisonnables. Alors que la prévalence de la maladie d'Alzheimer pourrait quadrupler d'ici 2050, même une petite réduction de prévalence de la démence « reste bonne à prendre » en Santé publique. Ce qui ne doit pas faire oublier les autres facteurs de base de prévention, dont la pratique de l'exercice, une alimentation saine, l'absence de tabagisme et d'excès d'alcool.
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