CANCER du POUMON : Pourquoi se faire dépister à partir de 20 paquets années
Le dépistage du cancer du poumon prolonge la vie, conclut cette étude menée « dans la vraie vie » : le dépistage conduit à des diagnostics plus précoces du cancer du poumon et à une meilleure survie, conclut cette recherche menée à l’Université du Michigan et publiée dans la revue Cancer.
Le cancer du poumon est la principale cause de décès par cancer dans le monde et la plupart des patients sont diagnostiqués à un stade avancé. La détection précoce grâce au dépistage pourrait sauver des vies, et les recommandations actuelles stipulent que les adultes âgés de 50 à 80 ans ayant au moins 20 paquets-années de tabagisme et qui fument actuellement ou ont arrêté au cours des 15 dernières années devraient subir des tests d'imagerie annuels pour la détection du cancer du poumon.
N.B. le nombre de paquets-années s’obtenant en multipliant le nombre de cigarettes fumées par jour, par le nombre d’années de tabagisme.
Parmi ces participants âgés diagnostiqués avec un cancer du poumon, ceux qui avaient subi un dépistage avant le diagnostic étaient plus susceptibles de recevoir un diagnostic de maladie à un stade précoce et avaient un taux de guérison plus élevé soit un meilleur pronostic. Quelques études ont déjà suggéré les bénéfices d’un tel dépistage mais les données restent limitées.
L’étude, observationnelle est menée auprès de patients de la Veterans Health Administration diagnostiqués avec un cancer du poumon de 2011 à 2018. Parmi les 57.919 participants diagnostiqués avec un cancer du poumon, 2.167 soit 4 % ont subi un dépistage avant le diagnostic. L’analyse révèle que, sur un suivi de 5 ans :
- les patients ayant subi un dépistage présentent des taux plus élevés de diagnostics précoces c’est-à-dire au stade I, vs ceux n’ayant subi aucun dépistage (52 % vs 27 %) ;
- une forte réduction du risque de décès toutes causes confondues plus faibles : 49,8 % vs 72,1 % ;
-
une forte réduction de la mortalité par cancer : 41,0 % vs 70,3 %.
L’un des auteurs principaux, le Dr Michael Green, de l'Université du Michigan note : « Il est incroyable de constater à quel point les efforts nationaux consacrés au dépistage peuvent conduire à des améliorations substantielles des résultats du cancer du poumon ».
Un élargissement du dépistage s’impose.
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