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COVID LONG : Chez l’enfant, il ne dure pas très longtemps

Actualité publiée il y a 3 années 2 mois 2 semaines
Pediatric Infectious Disease
Chez l’Enfant, la maladie dure rarement au-delà de 12 semaines (Visuel Adobe Stock 330990739)

De nombreuses études ont été publiées sur le « COVID long » mais rares sont celles qui définissent les symptômes prolongés de la maladie COVID chez les enfants. Cette recherche de pédiatres du Murdoch Children’s Research Institute fait le point sur ces symptômes dans la revue Pediatric Infectious Disease et nous apprend, que chez l’Enfant, la maladie ne dure que rarement au-delà de 12 semaines.

 

Il restait nécessaire de préciser à la fois le risque et l'impact du COVID long chez les jeunes afin d'orienter les décisions de politique vaccinale, ici en Australie -mais la démarche vaut partout dans le monde. D’autant que les quelques études précemment publiées sur le sujet, et chez les enfants et les adolescents présentent des limites majeures.  

Distinguer les symptômes du COVID-19 long de symptômes indirects de la pandémie

Cette méta-analyse de 14 études internationales portant au total sur sur 19.426 enfants et adolescents ayant signalé des symptômes persistants du COVID-19, révèle en particulier que :

 

  • après 10 mois de circulation, la souche Delta n'a pas causé de maladie plus sévère chez les enfants que les variantes qui l’ont précédée et que, toujours chez les enfants,  la plupart des cas sont restés asymptomatiques ou bénins ;
  • les symptômes les plus courants signalés 4 à 12 semaines après l'infection aiguë sont les maux de tête, la fatigue, les troubles du sommeil, les difficultés de concentration et les douleurs abdominales ;
  • il existe peu de preuves que les symptômes persistent plus de 12 semaines ;
  • les enfants et les adolescents souffrant de problèmes de santé préexistants, notamment d'obésité, de maladie rénale chronique, de maladie cardiovasculaire et de troubles immunitaires, ont un risque multiplié par 25 de COVID-19 sévère ;
  • le COVID-19 sévère s'est développé ainsi chez 5,1% des enfants et des adolescents présentant ces comorbidités, vs chez 0,2% des enfants et des adolescents en bonne santé ;
  • si les enfants infectés par le SRAS-CoV-2 sont généralement asymptomatiques ou développent une maladie bénigne avec de faibles taux d'hospitalisation, les facteurs de risque d’un COVID long chez l’Enfant restent mal compris.

 

Symptômes directs ou indirects ? Il reste complexe en effet, pour les équipes de recherche de distinguer les symptômes du COVID-19 long de symptômes indirects de la pandémie, tels que ceux attribuables à la fermeture des écoles, l’isolement et le manque de contacts sociaux, ou encore l'impossibilité de faire du sport et d’avoir des loisirs. L’auteur principal, le Dr Curtis, professeur de maladies infectieuses pédiatriques à l'Université de Melbourne et chef de Service des maladies infectieuses au Royal Children's Hospital juge rassurant qu'il y ait peu de preuves que les symptômes persistent plus de 12 semaines, « ce qui suggère que le COVID long pourrait être moins préoccupant chez les enfants et les adolescents que chez les adultes ».

 

Cependant l’auteur appelle à mener de toute urgence des recherches supplémentaires pour éclairer les décisions politiques sur la vaccination des enfants et des adolescents. Le risque très faible associé à l’infection à SARS-CoV-2 chez les enfants, suggère que l'un des principaux avantages de la vaccination pourrait être, en particulier, de les protéger d'un COVID plus long.


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