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CRISE CARDIAQUE : La douleur, un marqueur critique de la survie

Actualité publiée il y a 1 année 2 mois 1 semaine
JAHA
Ressentir une douleur durable après une crise cardiaque peut prédire la survie à long terme (Visuel Adobe Stock 69364543)

Ressentir une douleur durable après une crise cardiaque peut permettre de prédire la survie à long terme. Ainsi une douleur persistante des mois après l’infarctus est liée à un risque accru de décès dans les années qui suivent, conclut cette équipe de cardiologues de la Dalarna University (Suède), qui publie ses conclusions dans le Journal of the American Heart Association (JAHA). Avec une implication majeure pour les professionnels de santé, déterminer si leurs patients victimes de crise cardiaque, ressentent toujours cette douleur, et si celle-ci reste modérée ou extrême.

 

Ressentir la douleur un an après une crise cardiaque, que cette douleur soit associée ou non à la maladie cardiaque, est un symptôme courant,

mais c’est aussi un marqueur de risque accru de décès dans les 8 prochaines années. Le plus souvent, écrivent les auteurs, alors que l'âge moyen au premier infarctus est de 66 ans pour les hommes et de 72 ans pour les femmes, la douleur est due à d'autres problèmes de santé, cependant elle reste un marqueur de décès : l’auteur principal, le Dr Linda Vixner, professeur agrégé de sciences médicales à l’Université de Dalarna explique ces conclusions : « la douleur entraîne une perte de fonction importante voire une invalidité et constitue globalement un fardeau de santé publique majeur. Notre recherche confirme que la douleur est liée à un risque plus élevé de maladie cardiovasculaire et de décès en général ; la douleur semble avoir un impact sur le décès après une crise cardiaque ».

Douleur post-infarctus et double risque de décès

L’étude qui a analysé les données de santé (du registre SWEDEHEART) de plus de 18.300 adultes ayant eu une crise cardiaque, conclut en effet que :

 

  • 45 % des participants ont signalé des douleurs modérées ou extrêmes un an après leur infarctus ;
  • les participants déclarant avoir ressenti une douleur extrême après une crise cardiaque sont plus de 2 fois plus susceptibles de mourir pendant la durée de suivi de 8,5 ans ;
  • les participants ayant souffert de douleur modérée sont 35 % plus susceptibles de décès toutes causes au cours du suivi ;
  • 65 % des participants ayant éprouvé de la douleur dans les 2 mois suivant la crise en ont éprouvé durant 12 mois, ce qui suggère que la douleur post-infarctus est généralement persistante à long terme.

 

« Après une crise cardiaque, il est important d'évaluer et de reconnaître la douleur comme un important facteur de risque de mortalité prématurée. De plus, une douleur intense peut être un obstacle à la réadaptation, à la pratique de l'exercice régulier ou même au fonctionnement quotidien.

 

Enfin, chez ces patients qui souffrent, il est particulièrement important de réduire les autres facteurs de risque, tels que le tabagisme, l'hypertension artérielle et l'hypercholestérolémie ».

 


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