ÉDULCORANTS : Il ne faut pas en attendre une perte de poids !
Plusieurs études ont montré que les édulcorants chamboulent notre métabolisme, cette méta-analyse de l'Université de Manitoba (Canada) confirme, avec un apport alimentaire régulier, le risque de gain de poids, de maladies cardiaques et d'autres problèmes de santé. Des conclusions présentées dans le Journal de l'Association médicale canadienne qui confirment les effets néfastes des édulcorants artificiels, pourtant considérés comme sans danger aux « doses autorisées » sur le métabolisme, le microbiote intestinal et l'appétit.
Des millions d'individus consomment régulièrement des édulcorants artificiels, pourtant peu d’essais cliniques ont analysé précisément les effets ces produits, souligne l'auteur principal, le Dr Ryan Zarychanski, professeur à l'Université de Manitoba. Son analyse constate que les données issues d’essais cliniques ne sont pas en faveur des bénéfices escomptés pour la gestion du poids. Ainsi, si la consommation des édulcorants est aujourd'hui considérée comme sûre dans la limite de la dose journalière admissible (DJA : 40 mg/kg de poids corporel par jour- Source Anses) et bénéfique pour la population générale (hors situations spécifiques : grossesse, phénylcétonurie…), une consommation « courante » a déjà été associée au développement d'une intolérance au glucose, à un risque accru de syndrome métabolique et de diabète via la modification de la composition et des fonctionnalités de la flore intestinale. Enfin, les édulcorants artificiels, même s’ils ne contiennent pas de sucre, ont donc un effet direct sur la capacité de l'organisme à utiliser le glucose.
Pas d’effet de perte de poids ! Pour mieux comprendre si la consommation d'édulcorants artificiels, dont l'aspartame, le sucralose et la stévia a des effets négatifs à long terme sur le poids et les maladies cardiaques, des chercheurs de l'Université du Manitoba ont procédé à la revue systématique de 37 études portant au total sur plus de 400.000 participants suivis sur une moyenne de 10 ans. 7 de ces études étaient des essais contrôlés randomisés impliquant au total 1003 participants suivie pendant 6 mois en moyenne.
-Ces essais n’identifient pas d’effet des édulcorants artificiels sur la perte de poids,
-les études d'observation plus longues identifient quant à elles un lien entre la consommation d'édulcorants artificiels et des risques relativement élevés de gain de poids et d'obésité, d'hypertension artérielle, de diabète, de maladie cardiaque et d'autres problèmes de santé.
Prudence ! Les effets à long terme sur la santé des édulcorants artificiels ne sont pas complètement caractérisés et, face à leur utilisation croissante et à l’ampleur de l'épidémie actuelle d'obésité et de ses comorbidités, il vaut mieux freiner leur consommation jusqu’à disposer de plus de données de recherche pour cerner les bénéfices et risques à long terme de ces produits.
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