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ESPÉRANCE de VIE: Travailler plus longtemps permet de vivre plus longtemps

Actualité publiée il y a 8 années 7 mois 3 semaines
Journal of Epidemiology and Community Health

Vivement la retraite ? Pas forcément si on est en bonne santé. Cette étude politiquement correcte de l'Oregon State University suggère que travailler après 65 ans pourrait permettre une vie plus longue, alors qu’une retraite anticipée pourrait être un facteur de risque de décès prématuré. Les conclusions, présentées dans le Journal of Epidemiology and Community Health montrent que les adultes en bonne santé qui ont pris leur retraite un an après 65 ans ont un risque réduit de 11% de décès toutes causes confondues.

Les chercheurs de l'Oregon ont bien tenu compte des facteurs démographiques, de mode de vie et des résultats de santé dans leur analyse, mais rien n'y change, même les adultes en mauvaise santé, contraints à continuer à travailler s'avèrent susceptibles de vivre plus longtemps. Le travail, à un âge avancé s'avère donc un facteur indépendant de longévité…


Sont évidemment invoqués d'autres facteurs qu'une activité prolongée à l'âge mûr, pour expliquer cet effet travail et longévité. En particulier, les avantages économiques et sociaux procurés par le travail qui vont avoir aussi leur incidence sur la durée de vie. C'est l'analyse des données de la cohorte Healthy Retirement Study (1992 – 2010) une étude de long terme menée à l'Université du Michigan sur plus de 12.000 participants et ici sur un sous-échantillon de 2.956 participants qui permet d'aboutir aux conclusions suivantes :

· La mauvaise santé est la raison majeure pour prendre sa retraite anticipée.

· Au cours du suivi, 12% des participants en bonne santé et 25,6% des participants retraités sont décédés.

· Les retraités en bonne santé qui ont travaillé un an de plus ont vu leur risque de décès prématuré réduit de 11%,

· les retraités qui ont travaillé un an de plus ont vu leur risque de décès prématuré réduit de 9%,

· travailler un an plus a un impact positif sur le taux de mortalité des participants quel que soit leur état de santé.

Ø Enfin, si le groupe « retraités en bonne santé » est généralement avantagé en termes de niveau d'éducation et de revenus, de meilleurs comportements de santé et de mode de vie, après prise en compte, de tous ces facteurs, l'impact d'une activité professionnelle prolongée subsiste.

Des résultats qui confirment que les gens qui restent actifs et engagés gagnent en espérance de vie, même si d'autres recherches restent nécessaires pour mieux comprendre les liens entre le travail et la santé, alors qu'avec le vieillissement normal, la santé physique et la fonction cognitive sont susceptibles de diminuer, ce qui peut avoir une incidence à la fois sur la capacité à travailler et la longévité.

Enfin les auteurs soulignent, que si l'association entre travail et longévité est très probable, il reste à évaluer aussi, le bien-être après la retraite, avec ou sans activité.


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