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VIEILLISSEMENT en BONNE SANTÉ : Il gagne des points avec le temps

Actualité publiée il y a 1 jour 9 heures 34 min
Archives of Gerontology and Geriatrics Plus
La prévalence des personnes plus âgées, de 65 ans et plus, sans handicap a considérablement augmenté entre 2008 et 2017 (Visuel Adobe Stock 1077950930)

La prévalence des personnes plus âgées, de 65 ans et plus, sans handicap a considérablement augmenté entre 2008 et 2017, constate cette étude menée par des chercheurs de l’Université de Toronto, ici aux Etats-Unis. Une tendance qui pourrait cependant être généralisée à la plupart des pays riches. Ces données, présentées dans les Archives of Gerontology and Geriatrics Plus, valent en pratique et en détails, pour les troubles de la mémoire, de l'audition, de la vue ainsi que pour les troubles fonctionnels qui peuvent limiter le fonctionnement au quotidien.

 

L’étude a analysé les données de 10 vagues consécutives de l'American Community Survey transversale représentative à l'échelle nationale (2008-2017). Environ un demi-million de répondants âgés de 65 ans et plus ont fourni des informations chaque année, ce qui a donné lieu à un échantillon final de 5,4 millions de participants âgés. Les participants ont été définis comme étant sans handicap lorsqu’ils étaient exempts de troubles de la mémoire, de l’audition, de la vision, de limitations dans les activités du quotidien (comme se laver ou s’habiller) ou de limitations fonctionnelles (comme marcher ou monter des escaliers). L’analyse révèle, précisément que :

 

  • 61 % de la tranche d’âge 65 ans et plus déclaraient ne pas avoir de handicap en 2008 ;
  • en 2017, c’est le cas de 65 %;

  • si l’augmentation peut sembler modeste en %, cela correspond à 2,07 millions de personnes âgées supplémentaires sans handicap, vs il y a 10 ans ;
  • en 2008, les femmes sont moins susceptibles d’être sans handicap que les hommes (59,4 % vs 62,7 %) ;
  • les femmes ont connu un taux d’amélioration plus élevé au cours de la décennie que leurs homologues masculins : en 2017, l’écart entre les sexes est comblé, la prévalence de l’absence de handicap étant quasiment identique pour les femmes et les hommes (64,7 % vs 65,0 %) ;
  • un niveau d’études plus élevé diminue la probabilité d’adopter des comportements négatifs pour la santé, comme le tabagisme, et favorise des emplois moins exigeants physiquement, ce qui constitue 2 facteurs associés à une réduction de l’invalidité plus tard dans la vie ;
  • la majeure partie de l’amélioration est observée chez les personnes âgées de 75 ans et plus. L’amélioration est plus modeste pour la tranche 65 à 74 ans, ou génération du baby-boom.

 

L'auteur principal Esme Fuller-Thomson, directrice de l'Institute for Life Course & Aging de l'Université de Toronto parle « d’une amélioration spectaculaire sur une courte période, extrêmement encourageante. D’autant que les personnes sans handicap sont moins susceptibles d'avoir besoin de services de santé pour maintenir une bonne qualité de vie ».

 

Les chercheurs évoquent la possibilité que cette amélioration se tasse dans les décennies à venir. Alors que dans cette analyse déjà, l’amélioration faiblit chez les baby-boomers, sans doute aussi en raison des taux croissants d’obésité, ce même facteur pourrait impacter les taux d’autonomie dans les années futures.

 

« Des recherches plus poussées seront nécessaires pour suivre ces tendances, en particulier avec la génération du baby-boom. Il sera également nécessaire d’identifier les mécanismes sous-jacents à ces évolutions ».


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