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EXERCICE : Comment il crée un état cérébral optimal

Actualité publiée il y a 6 années 4 mois 2 semaines
NeuroImage
15 minutes d'exercice suffisent à créer cet état cérébral optimal pour la consolidation d'un apprentissage moteur

L’exercice, comme le sommeil, peut favoriser la consolidation, dans le cerveau, d’un nouvel apprentissage. L'exercice aussi augmente la connectivité et l'efficacité du cerveau, en particulier lorsqu’il s’agit justement de maîtriser les nouvelles capacités motrices. C’est la conclusion de cette recherche de l’université McGill qui révèle même que 15 minutes d'exercice suffisent à créer cet état cérébral optimal pour la consolidation de ce type d’apprentissage.

 

Dans cette expérience, des participants se reposent après une première séance d'évaluation de la motricité et d’autres pédales sur un vélo d'exercice pendant 15 minutes. L’expérience montre ainsi que l'exercice effectué immédiatement après avoir pratiqué un nouvel exercice moteur améliore sa rétention à long terme. Plus spécifiquement, la recherche montre, pour la première fois, qu'un entraînement « cardio » de 15 minutes seulement augmente la connectivité et l'efficacité du cerveau.

 

Accélérer la récupération de la motricité chez les patients : la découverte est prometteuse car elle suggère en théorie qu’il serait ainsi possible, par une succession d’exercices, d’accélérer la récupération de la motricité chez les patients ayant subi un accident vasculaire cérébral (AVC) ou qui ont des problèmes de mobilité à la suite d’une blessure. L’auteur principal, Marc Roig, avait d’ailleurs déjà démontré que l'exercice aide à consolider la mémoire musculaire ou motrice. Ici, son équipe apporte une explication : que se passe-il dans le cerveau, alors que l'esprit et les muscles interagissent ?

 

L’exercice rend plus efficace : Pour le savoir, l'équipe de recherche a invité les participants à effectuer une tâche d'apprentissage moteur à l’aide d’un joystick. Certains des participants ont « enchainé » par 15 minutes d'exercice. Puis tous les participants ont ensuite été invités à répéter une version abrégée de cette tâche, à intervalles de 30, 60, 90 minutes, donc après l'exercice ou le repos. Durant l’accomplissement de ces tâches, les chercheurs évaluaient les niveaux d'activité cérébrale. Ils constatent que les participants ayant pratiqué les 15 minutes d’exercice après le premier apprentissage sont capables de répéter la tâche avec beaucoup plus de facilité et d’efficacité, soit avec moins d'activité cérébrale que ceux qui ne l'avaient pas exercé. Plus important encore, la réduction de l'activité cérébrale dans le groupe « exercice » s’avère corrélée à une meilleure rétention de la motricité 24 heures plus tard !

Même une courte période d'exercice intense peut créer un état cérébral optimal pendant la consolidation de la mémoire motrice, ce qui améliore la rétention de la motricité.

 

Moins d'activité cérébrale car les connexions neurales sont plus efficaces : l'activation des neurones dans le cerveau de ceux qui ont pratiqué après l’apprentissage est beaucoup plus faible et les ressources neurales ainsi économisées peuvent être affectées à d'autres tâches, soulignent les chercheurs.

 

L'importance du sommeil : en regardant cette évolution de l’activité cérébrale au cours des tâches répétées, l’équipe constate que le sommeil peut interagir avec l'exercice pour optimiser la consolidation des souvenirs moteurs.

Des données qui ouvrent une nouvelle voie, naturelle et bénéfique à de multiples égards, à des interventions de meilleure récupération motrice et cérébrale.


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