GROSSESSE : Ces facteurs maternels qui affectent directement le poids de l’enfant
Cette étude vient préciser les facteurs pendant la grossesse qui peuvent affecter le poids du bébé à la petite enfance. Si les conclusions, présentées dans la revue Pediatric Obesity, mettent à nouveau en garde les futures mères contre un indice de masse corporelle trop élevé, elles soulignent également un risque de surpoids chez l’enfant avec d’autres comorbidités chez la mère et avec un allaitement maternel insuffisant.
Le surpoids croissant d'un enfant âgé de 2 à 6 ans est confirmé ici comme fortement associé à l'obésité et au surpoids de la mère avant sa grossesse. Il apparaît également plus modestement corrélé aux diabètes maternels de type 1 et de type 2, au diabète gestationnel nécessitant un traitement médicamenteux, et à la prise de poids excessive pendant la grossesse.
Le surpoids à la petite enfance est également légèrement associé à une durée d’allaitement maternel insuffisante.
L’équipe a ici pour objectif d’identifier les trajectoires de croissance de l'IMC entre 2 et 6 ans et d’examiner leurs associations vec l'obésité ou le surpoids chez la mère, ainsi qu’avec d’autres facteurs de santé maternelle. L’étude qui porte sur les données de plus de 70.000 enfants nés entre 2007 et 2011 et les facteurs de risques maternels, souligne l’importance des efforts de santé publique pour réduire l’obésité maternelle et sont importants pour mieux comprendre l’impact du diabète maternel sur la grossesse sur l’obésité chez les enfants. L’analyse identifie en fait 3 trajectoires d’IMC majeures :
- le groupe 1 soit 59% de la cohorte à IMC faible et stable,
- le groupe 2 soit 35% de la cohorte à IMC médian et stable,
- le groupe 3 soit 6% de la cohorte à IMC élevé et croissant au fil du temps.
Par rapport aux groupes 1 et 2 combinés, la probabilité relative (OR) des enfants du groupe 3
- d’avoir une mère atteinte d’obésité avant la grossesse est multipliée par 5,6 ;
- d’avoir une mère en surpoids avant la grossesse est multipliée par 2,4 ;
- d’avoir une mère atteinte de diabète de type 1, par 2,1 ;
- d’avoir une mère atteinte de diabète de type 2, par 1,4 ;
- d’avoir une mère atteinte de diabète gestationnel, par 1,3 ;
- d’avoir bénéficié d’un allaitement maternel insuffisant (défini comme <6 mois) ; multiplié par 1,2.
Réduire l'obésité maternelle est donc un objectif majeur pour endiguer l’épidémie d’obésité et d’obésité infantile, rappellent les chercheurs, en particulier en regard de cet impact indépendant du diabète maternel pendant la grossesse, une comorbidité de l’obésité maternelle.
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