GROSSESSE : Les facteurs chez la mère qui mettent la vie du bébé en danger
9 femmes sur 10 entrent dans la grossesse avec au moins 1 facteur qui met en danger la santé du bébé, conclut cette étude d’une équipe de gynécologues de Université de Southampton. Ces conclusions préoccupantes, publiées dans le British Journal of Obstetrics & Gynecology (BJOG), qui permettent un rappel des mesures de prévention avant et pendant la grossesse. Ces données suggèrent de nouvelles interventions en Santé publique permettant d’optimiser la santé avant la conception, pour de meilleurs résultats de grossesse.
Parmi les facteurs, figurent l’absence de tabagisme, l’absence de supplémentation en acide folique, les antécédents de fausse-couche, mais aussi l'appartenance à une minorité ou un statut socio-économique défavorisé.
Une première photographie de la santé des femmes avant la grossesse
L’étude a analysé les données de 652.880 femmes enceintes en Angleterre, recueillies par les sages-femmes lors de rendez-vous de suivi entre avril 2018 et mars 2019. Les données comportaient notamment le statut socioprofessionnel, le soutien et les interactions sociales, les antécédents de complications de la grossesse, le suivi de grossesse dont la prise d’une supplémentation en acide folique, les facteurs de mode de vie, dont le tabagisme, et les conditions médicales, dont l’obésité. L’analyse révèle que :
- parmi les 23 % de femmes qui fumaient, 85 % n'ont pas arrêté de fumer avant ou pendant leur grossesse ;
- près de 75 % des participantes n'ont pas pris la supplémentation d'acide folique recommandée ;
- les femmes plus jeunes sont moins susceptibles d'avoir un problème de santé physique au début de la grossesse, mais sont plus susceptibles d'avoir un problème de santé mentale que les femmes plus âgées ;
- les femmes de minorité ont un risque plus élevé d’obésité, mais moins de tabagisme ;
- plus d'indicateurs de risque pour la santé sont observés chez les participantes vivant dans les zones les plus défavorisées.
L’un des auteurs principaux, le Dr Danielle Schoenaker, chercheur à l'Université de Southampton, commente ainsi ces conclusions : « Les femmes qui sont en bonne santé lorsqu'elles abordent la grossesse sont moins susceptibles de développer des complications. Leurs enfants ont également tendance à avoir de meilleurs résultats de développement et de santé à long terme. L’analyse montre l’urgence de mettre en œuvre des programmes en population générale qui aident toutes les femmes à maintenir un mode de vie sain avant et entre les grossesses ».
Les inégalités en matière de santé avant la grossesse doivent donc être réduites en particulier chez les femmes touchées par des difficultés sociales et économiques,
avec l’objectif d’une amélioration globale de l'accès aux soins de périnatalité et de maternité pour toutes les mères et tous les bébés.
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