HORLOGE BIOLOGIQUE : Et si elle se déréglait avec l’âge ?
On sait aujourd’hui qu’une horloge déréglée compromet le bon fonctionnement des organes et jusqu’à l’immunité. Cette analyse de généticiens de l’American Association for the Advancement of Science (AAAS) de plus de 900 transcriptomes humains du projet Genotype-tissue Expression (GTEx) révèle une diversité jusque-là inconnue spécifique au sexe et à l'âge dans l'expression des gènes circadiens. Ces conclusions, présentées dans la revue Science contribue à expliquer les différentes incidences de certaines maladies chez les hommes et les femmes, ainsi qu'au cours du vieillissement.
L'horloge circadienne module la physiologie humaine et synchronise de nombreux aspects de notre biologie avec les signaux environnementaux et sociétaux quotidiens. Cependant, les changements circadiens rythmiques dans l'expression des gènes ne sont pas encore bien compris chez l'Homme, en particulier leur relation avec l'âge et le sexe. Les rythmes quotidiens d'expression des gènes chez l'Homme varient ainsi selon le sexe et l'âge, conclut cette modélisation de données de séquençage de l’ARN et de marqueurs temporels et biologiques de tissus de participants.
L'expression des gènes circadiens varie selon le sexe et l'âge
Pour mieux comprendre les interactions entre le dimorphisme sexuel et les rythmes circadiens moléculaires, l’équipe a combiné les données de séquençage de l'ARN de 914 participants avec des marqueurs temporels dans les tissus permettant « d’horodater le transcriptome » de chaque participant. L'approche a permis aux scientifiques de visualiser les rythmes d'expression génique sur 24 heures dans 46 tissus humains. L’équipe observe ainsi que :
- les horloges circadiennes sont bien synchronisées dans les tissus corporels, avec une rythmicité sur 24 heures, retrouvée dans l'expression des gènes d’horloge ;
- les tissus métaboliques présentent le plus de rythmicité et les tissus cérébraux le moins de rythmicité ;
- bien que cette structure d'horloge soit observée pour les 2 sexes et tous les groupes d'âge, les rythmes globaux d'expression des gènes se révèlent fortement dimorphes selon le sexe et plus soutenus chez les femmes :
le nombre de gènes rythmiques est ainsi presque 2 fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes,
en particulier dans les glandes surrénales et les tissus hépatiques ;
moins surprenant, la rythmicité est généralement plus faible chez les personnes âgées et notamment en cas de maladies cardiovasculaires.
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