INCONTINENCE par URGENTURIE : Un point sur les principaux facteurs de risque
La prévalence de l’incontinence urinaire augmente chez les plus âgés, elle est estimée, chez les 60 ans et plus, à 15% chez les hommes et à 54% chez les femmes. Cette étude britannique, présentée dans le British Journal of Urology International, refait un point sur les principaux facteurs de risque en particulier d’incontinence urinaire par urgenturie (UUI) ou impériosité. L’étude révèle, en plus d'un IMC plus élevé, des mécanismes multifactoriels et de « nouveaux » facteurs de risque d’hyperactivité vésicale, comme les facteurs vasculaires.
Les chercheurs précisent ici la prévalence de l'incontinence urinaire d'urgence (UUI) chez 1.762 participants à la Medical Research Council (MRC) National Survey for Health and Development birth cohort, âgés en moyenne de 68 ans. Les participants ont été invités à répondre au questionnaire abrégé ICIQ-SF (International Consultation on Incontinence Questionnaire). L’équipe a ensuite estimé les associations entre UUI et les facteurs de risque vasculaire, dont le statut lipidique, le diabète, l’hypertension (HTA), IMC, les antécédents d’AVC ou les diagnostics d'accident ischémique transitoire (AIT), le statut tabagique, l'activité physique, le statut professionnel, le niveau d’études ; chez les femmes des facteurs supplémentaires ont été pris en compte, dont le statut ménopausique, l'âge de fin des règles, et l'utilisation d'un traitement hormonal substitutif (THS).
- L’incontinence par urgenturie n’est déclarée que par 12% des participants hommes et 19% des femmes ;
- les principaux facteurs associés à son incidence aux âges de 60-64 ans, sont : le sexe féminin, le ou les antécédents d’AVC, le diagnostic d'AIT, l'augmentation de l'IMC et l'hypertension chez les hommes seulement ;
- Le sexe féminin, l'augmentation de l'IMC et les diagnostics d'AVC / AIT semblent accroître également la sévérité de l’urgenturie ;
- le moment de la ménopause et l'utilisation d’un THS ne modifient pas ces associations estimées entre l'UUI et les facteurs de risque vasculaires chez les femmes.
L’incontinence par urgenturie est ici décrite comme le résultat de combinaisons multifactorielles et non, dans la plupart des cas à un ou 2 facteurs majeurs ou prépondérants. L’étude fait également ressortir l’impact élevé des facteurs de risque vasculaires qui viennent s’ajouter à un IMC plus élevé pour accélérer la pathogenèse de l’UUI. Enfin, les formes d’UUI plus sévères semblent résulter de mécanismes de contribution plus spécifiques, dont les événements cérébrovasculaires.
On retiendra donc que l’IMC élevé (ou le surpoids et l’obésité) sont confirmés comme de « grands » facteurs d’urgenturie, cependant les facteurs vasculaires combinés aux contributions mécaniques de l'augmentation de la masse corporelle entraînent des formes d’incontinence plus sévères. Il est clair qu’une gestion globale du mode de vie s’impose pour faire face à ces mécanismes multifactoriels,
avec en priorité, lorsque c’est possible chez le patient plus âgé, le sempiternel maintien du poids de santé.
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