INSUFFISANCE CARDIAQUE : Même en cas d’amélioration, l’observance reste vitale

Quel impact des médicaments contre l'insuffisance cardiaque chez les patients dont la fonction cardiaque s'est améliorée ?

L’étude analyse les données du registre suédois de l'insuffisance cardiaque, soit de plus de 8.700 patients souffrant d'insuffisance cardiaque dont la fonction de pompage cardiaque, la fraction d'éjection étaient initialement altérée (inférieure à 40 %) - puis s'est ensuite améliorée. L’équipe a pris en compte les hospitalisations et les décès des participants. L’analyse révèle que :

• les patients ayant arrêté leur traitement présentent un risque accru de 36 à 38 % de décès ou d'hospitalisation de cause cardiaque dans l'année qui suit  l'arrêt du traitement ;
• l'arrêt des bêtabloquants n'est associée à un risque accru d’hospitalisation ou de décès, que chez les patients dont la fonction cardiaque ne s’est améliorée que modestement ;
• les médicaments contre l'insuffisance cardiaque continuent d'apporter des bénéfices importants même en cas d'amélioration de la fonction cardiaque.

« Ces données vont dans le sens de la recommandation actuelle, soit poursuivre le traitement par antagonistes des récepteurs de l'angiotensine, du récepteur de l'angiotensine-néprilysine ou des récepteurs des minéralocorticoïdes mais confirme également la possibilité de reconsidérer la possibilité d'arrêter les bêtabloquants chez certains patients dont la fonction cardiaque s'est rétablie ».

Des données qui peuvent permettre de mieux adapter les stratégies thérapeutiques en particulier chez les patients dont la fonction cardiaque est améliorée.