INTERVENTION CORONARIENNE PERCUTANÉE : Le retour du stent biorésorbable ?
Les échafaudages biorésorbables sont-ils de retour en pratique clinique ? C’est du moins ce que laissent présager ces données de l’essai FUTURE-II alors que plus de 10 années se sont écoulées depuis la première utilisation de stent biorésorbable (BRS : Bio Resorbable Scaffolds) dans les interventions coronariennes percutanées. Les premières études avaient montré une certaine supériorité du BRS par rapport au stent à élution médicamenteuse métallique (mDES : metallic drug-eluting stent) en termes de restauration vasculaire. Cet essai, présenté à la Session 2021 de l’European association of Percutaneous Cardiovascular Interventions (EuroPCR) confirme la « non-infériorité » d’un BRS de deuxième génération.
L’intervention coronarienne percutanée ou angioplastie consiste à mettre en place un stent destiné à maintenir ouvert un vaisseau sanguin du cœur rétréci par l’athérosclérose. Le stent à élution médicamenteuse (DES), un stent enrobé d'un médicament, a déjà marqué un progrès par rapport au stent métallique classique. Cet essai suggère la supériorité du stent biorésorbable, mais de deuxième génération, les « premiers » stents résorbables ayant été documentés, notamment en raison de leur entretoise épaisse et la nécessité d'une technique d'implantation extrêmement précise, comme entraînant un taux plus élevé de thrombose d'échafaudage par rapport au stent métallique à élution médicamenteuse. Les BRS de première génération, à base d'acide polylactique ont donc été retirés du marché.
L'essai randomisé FUTURE-II
L'essai a comparé un nouveau stent biorésorbable à entretoise fine à élution médicamenteuse (Firesorb®), de « deuxième génération », au stent au cobalt-chrome à élution d'évérolimus (EES : everolimus-eluting cobalt-chromium stent). Caractérisé par une entretoise fine (100-125 microns), ce qui le rapproche des stents métalliques à élution médicamenteuse de deuxième génération, Firesorb montre des résultats équivalents (non-infériorité) à son homologue sur l’ensemble des critères de restauration vasculaire.
Aucune différence en termes de réparation de la lésion cible et aucune thrombose liée au dispositif ne sont constatées entre les groupes. L’essai « réhabilite » ainsi selon ses auteurs, le concept d'échafaudage biorésorbable. L'étude appelle à lancer de nouveaux essais avec ce dispositif.
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