L’ACCIDENT CARDIAQUE c’est le plus souvent aussi la perte d’emploi
40% des arrêts cardiaques surviennent chez des personnes en âge de travailler. Or les événements cardiaques sont très fréquemment la cause de la perte de l'emploi, du chômage et d’une réduction du revenu des survivants en âge de travailler, souligne cette étude présentée dans le Canadian Medical Association Journal. Des conclusions qui appellent à développer de nouvelles interventions pour faciliter le retour à l'emploi.
On sait que les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux sont les causes les plus courantes de décès dans le monde, entraînant l’hospitalisation et l’invalidité. Mais peu d’études portent sur les conséquences sociales de ces événements cardiaques sévères. Pourtant un tiers des crises cardiaques, 25% des accidents vasculaires cérébraux et 40% des arrêts cardiaques surviennent chez des personnes en âge de travailler, âgées de moins de 65 ans.
Cette étude est l’une des seules à avoir évalué l'effet de ces conditions sur le marché du travail et à avoir comparé les situations des personnes âgées de 40 à 61 ans encore actives avant l'événement cardiaque, avec des témoins n'ayant subi ni accident vasculaire cérébral ni événement cardiaque. De plus, afin d’écarter tout effet temporaire sur le marché du travail lié à ces problèmes de santé, les chercheurs ont pris en compte le statut de l’emploi 3 ans après l’événement initial. Leur analyse montre que, précisément 3 ans après l'admission à l'hôpital pour l'un ou l'autre de ces événements cardiaques,
- les survivants sont moins susceptibles de continuer à travailler et perdent considérablement en revenus ;
- cette perte de revenus est substantielle, allant de 8% à 31% ;
- même si ces survivants restent en mesure de travailler, leurs revenus au cours de la 3è année après l'événement sont diminués de 5% à 20% vs leurs revenus avant l’événement ;
- L’AVC entraine les effets les plus marqués, avec une réduction des revenus estimée à 31% vs 23% pour un arrêt cardiaque et 8% pour un infarctus aigu du myocarde.
Au-delà de l’impact terrible pour les victimes, les auteurs soulignent le coût considérable pour la société, dont de dépenses de santé, de chômage et de perte de productivité. Ils appellent donc à multiplier les interventions favorisant la récupération et plus largement le soutien au retour à l’emploi.
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