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L'EXERCICE à lui seul peut changer la composition du microbiote intestinal

Actualité publiée il y a 6 années 11 mois 2 semaines
Medicine & Science in Sports & Exercise
L'exercice à lui seul peut changer la composition du microbiote intestinal.

L'exercice modifie la composition de la flore intestinale indépendamment du régime alimentaire, et chez les sujets minces ou obèses, rapporte cette équipe de l’Université de l'Illinois à Urbana-Champaign. Et cette modification est bénéfique puisqu’elle favorise la santé des cellules intestinales et réduit le risque d’inflammation. Des conclusions présentées dans la revue Medicine & Science in Sports & Exercise qui révèlent ainsi le bénéfice de l’exercice sur la santé intestinale indépendamment de tous les autres facteurs.

 

Il s’agit ici de 2 études, l'une menée chez la souris et l'autre chez l'homme qui montrent toutes 2, en isolant les changements induits par l'exercice de ceux liés à d'autres facteurs, que l'exercice seul peut changer la composition du microbiote intestinal.

 

Dans la première étude, des scientifiques ont transplanté des matières fécales de souris sédentaires et actives chez des souris sédentaires exemptes de microbiote. Les changements dans le microbiote des souris receveuses reflètent ceux chez les souris donneuses, avec des différences claires entre les souris ayant reçu des microbes de souris actives et sédentaires. Et lorsque les souris receveuses font de l’exercice, elles présentent alors une proportion plus élevée de microbes produisant du butyrate, un acide gras à chaîne courte (AGCC) qui favorise la santé des cellules intestinales, réduit l'inflammation et génère de l'énergie. Ces souris sont également plus résistantes à la colite ulcéreuse, une maladie inflammatoire de l'intestin.

 

Dans la deuxième étude, l'équipe a suivi les changements dans la composition du microbiote intestinal de 32 participants humains, dont 18 de poids normal et 14 atteints d’obésité, invités à passer d'un mode de vie sédentaire à un mode de vie plus actif et vice-versa. Leurs microbiomes intestinaux ont été analysé au départ de l’étude. Les participants ont suivi un programme d'exercice cardiovasculaire supervisé, composé d 3 séances de 30 à 60 minutes par semaine pendant 6 semaines. Les chercheurs ont de nouveau analysé les microbiomes intestinaux des participants à la fin du programme, puis 6 semaines plus tard. L’analyse constate que :

  • Les changements du microbiote les plus spectaculaires interviennent chez les participants minces, qui présentaient à l’inclusion des niveaux significativement plus faibles de microbes produisant des AGCC.
  • Les participants obèses bénéficient eux-aussi d’une augmentation, mais plus modeste, de la proportion de microbes produisant des AGCC.
  • Les poids respectifs des différentes communautés bactériennes diffèrent également entre participants minces et obèses à chaque stade de l'étude.

 

S’il reste à l’équipe à mieux comprendre les différences de réponse du microbiome à l’exercice, en fonction de l’IMC, elle montre chez l’Homme comme chez l’animal, que l’exercice est un facteur indépendant de santé intestinale, quels que soient l'alimentation et les autres facteurs de mode de vie.


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