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MÉNOPAUSE et DYSPAREUNIE: Les femmes n'osent pas en parler

Actualité publiée il y a 8 années 1 mois 2 semaines
North American Menopause Society (NAMS)

Si, après la ménopause, une femme sur 2 souffre de troubles uro-vulvo-vaginaux, 30% ne consultent pas et plus de 80% ne sont pas traitées. Cette nouvelle analyse des données de l’enquête EMPOWER, à l’initiative de la North American Menopause Society (NAMS), confirme une réticence de ces patientes à discuter de leurs problèmes sexuels avec leur médecin, et à demander un traitement.

Les symptômes de ce que les gynécologues américains appellent aujourd'hui le syndrome génito-urinaire de la ménopause (genitourinary syndrome of menopause ou GSM), sont encore mal compris et très insuffisamment pris en charge et pourtant vont se combiner pour s'aggraver, avec des effets sévères sur l'équilibre émotionnel, la vie sexuelle, l'autonomie et la qualité de vie. Les experts de la North American Menopause Society travaillent à faire reconnaître ce syndrome qui regroupe, les troubles urinaires, les symptômes vulvo-vaginaux, le prolapsus des organes pelviens et parfois l'incontinence fécale et appellent les cliniciens à son diagnostic et à sa prise en charge. Cette nouvelle étude, toujours de la NAMS montre que les patientes restent très mal informées, en particulier sur la dyspareunie (ou les douleurs au cours des rapports sexuels) après la ménopause.


Les chercheurs analysent ici les données de l'étude en ligne Empower, une enquête basée sur 1.858 femmes américaines ménopausées présentant ces symptômes. L'analyse confirme que les femmes ménopausées ne savent pas « reconnaître » le syndrome et son évolution progressive chronique (dont les troubles urinaires). Elles restent réticentes à discuter ces symptômes uro-vaginaux-sexuels avec leur médecin.

81% des femmes ignorent l'existence de ce syndrome et la disponibilité de traitements permettant de prendre en charge ses symptômes. « Les femmes ignorent toujours les différentes options thérapeutiques actuellement disponibles, sûres et efficaces et ne sont pas traitées, pour la plupart d'entre elles », concluent les auteurs. Des données qui confirment celles de précédentes études citées par les auteurs (REVEAL ou Revealing Vaginal Effects At mid-Life, WVM ou Women's Voices in the Menopause, VIVA ou Vaginal Health: Insight, Views, and Attitudes-US and International, CLOSER ou CLarifying Vaginal Atrophy's Impact on SEx and Relationships-North America and EU et REVIVE ou REal Women's Views of Treatment Options for Menopausal Vaginal ChangEs-US and EU).

Des données qui devraient envoyer un message clair aux professionnels de la santé de la Femme et les inciter à avoir ces discussions avec leurs patientes ménopausées.


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