DYSMÉNORRHÉE : La dépression en cause dans les douleurs menstruelles
![Ces travaux identifient des gènes qui relient la dépression aux douleurs menstruelles (Visuel Adobe Stock 30342980) Ces travaux identifient des gènes qui relient la dépression aux douleurs menstruelles (Visuel Adobe Stock 30342980)](https://www.santelog.com/sites/santelog.com/www.santelog.com/files/styles/large/public/images/accroche/adobestock_303429980_regles_0.jpeg?itok=F5s-rF-O)
Des chercheurs de la Xi'an Jiaotong-Liverpool-University (XJTLU, Chine), identifient des gènes qui relient la dépression aux douleurs menstruelles, apportant ainsi une explication possible à l’association déjà bien documentée entre la dysménorrhée et les troubles de l’humeur. Des conclusions présentées dans les Briefings in Bioinformatics qui renforcent encore le lien entre nos systèmes neurologiques et le reste du corps.
Une recherche récente avait mis en lumière le risque, 2 fois plus élevé de dépression chez les femmes, vs les hommes et, chez les femmes, de symptômes physiques plus sévères liés à la dépression. L’étude montrait que la plupart des femmes présentent des symptômes prémenstruels à chaque cycle menstruel de nature à affecter le fonctionnement au quotidien et qui s’accompagnent de troubles anxieux et de l’humeur.
Ces symptômes toucheraient plus de 60 % des femmes non-ménopausées.
Une relation causale entre la dépression et la dysménorrhée
L’étude identifie une relation causale entre la dépression et la dysménorrhée en utilisant la randomisation mendélienne, afin d’identifier les gènes spécifiques qui peuvent jouer un rôle médiateur dans l'effet de la dépression sur les douleurs menstruelles. L’analyse des données génétiques de 600.000 femmes dont les variantes associées aux douleurs menstruelles, à la dépression et à l'insomnie, souvent ressentie par les personnes souffrant de dépression, constate que :
- la dépression peut augmenter les risques de douleurs menstruelles (dysménorrhée) ;
- la dépression semble une cause, plutôt qu'une conséquence, de la dysménorrhée, car l’analyse n’identifie pas de preuve que les douleurs menstruelles augmentent le risque de dépression ;
-
l'insomnie est identifiée comme un médiateur possible entre la dépression et la dysménorrhée.
- L’auteur principal, Shuhe Liu, chercheur à la XJTLU, ajoute : « Nous avons découvert que des troubles du sommeil pouvaient exacerber les douleurs menstruelles.
- Il est donc crucial de traiter les problèmes de sommeil dans la gestion des 2 pathologies ».
L’approche holistique est donc bien recommandée, comme pour l’ensemble du suivi de la santé des femmes.
« Les troubles mentaux ne sont souvent pas pris en compte dans le traitement de maladies telles que les douleurs menstruelles. Nos résultats soulignent l'importance du dépistage en santé mentale chez les femmes souffrant de dysménorrhée. Nous espérons que cela conduira à un traitement mieux personnalisé ».
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