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MÉNOPAUSE : L'activité physique gomme l'athérome, ou presque

Actualité publiée il y a 5 années 1 mois 1 semaine
Frontiers in Endocrinology
L'activité physique à elle-seule ne semble pas pouvoir totalement compenser les changements défavorables du profil lipidique associés à la ménopause.

Cette étude de l’Université de Jyväskylä (Finlande) et de l’Université du Minnesota rappelle à quel point il important pour les femmes ménopausées de pratiquer l’exercice : ici, pour un nouveau bénéfice : un profil lipidique sanguin plus sain et une réduction du risque d’athérosclérose. Cependant, d’autres mesures de mode de vie, dont une alimentation équilibrée seront également nécessaires pour éloigner ce risque. Car les résultats, présentés dans la revue Frontiers in Endocrinology, suggèrent néanmoins que l'activité physique à elle-seule ne semble pas pouvoir totalement compenser les changements défavorables du profil lipidique associés à la transition ménopausique.

 

On sait, et c'est le message des auteurs, que les femmes connaissent une augmentation rapide du risque de maladie cardiovasculaire (MCV) dès le début de la ménopause. Cette recherche précise certains facteurs accélérateurs de risque de MCV, chez les femmes d'âge moyen. Indépendamment du vieillissement.

Pratiquer l’exercice à la ménopause est un minimum pour contrer le risque de MCV

Les bénéfices de l’activité physique sur la santé sont bien connus, mais on ignore dans quelle mesure l'activité physique peut prévenir les changements négatifs observés dans les profils lipidiques sanguins pendant la transition ménopausique, précise l’auteur principal, le Dr Matthew Jergenson, de l'Université de Minnesota : "Notre étude précise le rôle de l'activité physique sur les facteurs de risque de MCV".

 

L’activité physique est bénéfique mais elle ne suffit pas : cette analyse des données de l'étude ERMA (Estrogenic Regulation of Muscle Apoptosis) qui examine le rôle de la ménopause sur la composition corporelle et sur le risque de maladies métaboliques a porté sur 886 femmes âgées de 47 à 55 ans dont 193 femmes suivies durant leur transition ménopausique. L'activité physique a été évaluée à la fois par questionnaires autoadministrés et par un suivi par accéléromètre. Les profils lipidiques sériques (cholestérol total, LDL, HDL, triglycérides, glycémie à jeun) ont été analysés pour quantifier les facteurs de risque cardiovasculaires.

L’analyse montre que la pratique de l'activité physique durant les loisirs est bien associée à un profil lipidique sanguin plus sain. Cependant, en dépit de la pratique de l’activité physique, la progression du statut ménopausique reste associée à une dégradation du profil lipidique, ce qui suggère que l'activité physique ne compense pas totalement les modifications défavorables du profil lipidique associées à la transition ménopausique. Précisément,

  • la pratique plus intense d’une activité physique pendant les loisirs s’avère associée à une baisse des taux de cholestérol total, de cholestérol LDL, de triglycérides et de la glycémie à jeun, ainsi qu'à des taux plus élevés de HDL ;
  • l'activité physique atténue les modifications athérogènes défavorables et les facteurs de risque sériques de MCV chez les femmes d’âge mûr ;
  • cependant, la progression du statut ménopausique reste associée, même en cas d’exercice, à des taux de cholestérol total, de triglycérides et de LDL plus élevés ;

 

 

Bref, pratiquer l’exercice pendant et après la ménopause contribue à limiter le risque cardiovasculaire mais ne suffit pas à éliminer l’augmentation du risque associée à la ménopause. Ces conclusions rappellent aux femmes l'importance d'observer tous les facteurs d'un mode de vie sain pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire au cours de cette période de vulnérabilité. 


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