OBÉSITÉ: Une enzyme capable d'induire la perte de poids?
Parvenir à déclencher, au repos, la combustion des graisses (ou des cellules adipeuses) serait finalement une solution idéale pour le traitement de l'obésité. Ces scientifiques du Dana-Farber Cancer Institute emboitent le pas aux dizaines d'équipes de recherche qui planchent sur la voie de « la graisse brune », avec des résultats concrets :une enzyme, des composés et une voie moléculaire dans les cellules de graisse brune qui peuvent… induire la perte de poids.
La recherche d'une voie moléculaire naturelle qui induise les cellules à brûler des calories sous forme de chaleur plutôt que de les stocker sous forme de graisse, c'est la piste de la graisse brune ou tissu adipeux brun (BAT : Brown Adipose Tissue). L'idée est qu'en stimulant la production de chaleur dans ce tissu adipeux, il est possible d'améliorer la gestion du poids (mais aussi de la glycémie).
L'équipe dirigée par le Dr Bruce Spiegelman, directeur du département Métabolisme et maladies chroniques au Dana-Farber, professeur de biologie cellulaire et de médecine à Harvard et auteur principal de l'étude, a découvert le mécanisme de combustion de la graisse brune, et beige, chez la souris. Au cœur de ce processus, une enzyme, PM20D1, sécrétée par les cellules et qui déclenche la production de composés particuliers, des dérivés N-acylés d'acides aminés. Ces acides aminés boostent le processus métabolique au point d'entraîner une perte de poids :
Ø Des souris obèses, nourries avec un régime riche en graisses, auxquelles on injecte ces acides aminés N-acylés vont, après seulement 8 jours de traitement, perdre du poids par une réduction directe de tissu adipeux.
Les chercheurs identifient une voie de signalisation à travers laquelle ces acides aminés N-acylés peuvent activer la combustion d'énergie dans les cellules et dans le foie.
L'enzyme PM20D1, ces acides aminés N-acylés, ou cette voie de signalisation pourraient donc théoriquement être utilisés en thérapeutique contre l'obésité et ses comorbidités dont le diabète et la maladie du foie gras. Des résultats qui restent à valider chez l'Homme.
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