PARENTALITÉ : La réponse des mères à la détresse de leurs bébés prédit l'attachement à vie
La sécurité de la relation que les nourrissons peuvent établir avec leur mère est importante pour leur développement. On estime que cette relation mère-enfant est « instable » pour 40% des nourrissons avec des conséquences plus tard dans la vie. Cette étude de l'Université du Missouri identifie les facteurs qui prédisent l'évitement et la résistance à cette relation des nourrissons, en mettant spécifiquement en avant la façon dont les mères répondent physiologiquement et émotionnellement à la détresse de leurs enfants.
L’identification de ces facteurs d'évitement du nourrisson est importante pour pouvoir développer des interventions qui rétablissent le sentiment de sécurité chez le bébé et favorisent le développement positif de l'enfant, souligne l’auteur principal, le Dr Ashley M. Groh, professeur de sciences psychologiques à l'Université du Missouri, Columbia.
L’étude a suivi 127 mères et leurs nourrissons. La moitié des familles était afro-américaine. La moitié des familles vivaient sous le seuil de pauvreté. Les chercheurs ont pris en compte la respiration des mères, l'arythmie sinusale et la variabilité de leur fréquence cardiaque au cours du cycle respiratoire, lorsqu’elles étaient en train d’interagir avec leurs bébés âgés de 6 mois. L'arythmie sinusale face à un défi, comme un bébé qui pleure, reflète une mauvaise régulation physiologique face au défi. Les chercheurs ont également pris en compte les émotions des mères lors de ces interactions difficiles avec leurs enfants. Enfin, les chercheurs ont évalué l’attachement des nourrissons à leurs mères à l’âge d’1 an. L’analyse de l’ensemble de ces données montre que
-les mères présentant des diminutions plus faibles d'arythmie sinusale soit moins de capacité de régulation en cas d’interaction difficile avec leur nourrisson, sont plus susceptibles de rencontrer une réponse d’évitement de la part de leur enfant, à 12 mois. Leurs bébés pourraient les considérer comme des refuges de confiance et de confort moindres, et, en fin de compte, être moins susceptibles de chercher leurs mères lorsqu'ils sont en détresse, précisent les auteurs dans leur communiqué.
Il est clair que lorsque les bébés ont besoin de réconfort et de soutien, la réponse émotionnelle de la mère et sa régulation physiologique dans ces contextes de soins difficiles est primordiale pour créer une relation de confiance avec son enfant ainsi que « la sécurité de l'attachement ».
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