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PARKINSON : Découverte remarquable d’un gène qui pourrait l’inverser ?

Actualité publiée il y a 1 semaine 4 jours 2 heures
Nature Communications
C'est un immense espoir apporté par cette équipe canadienne, avec la découverte de ce gène « censé » inverser la maladie de Parkinson (Visuel Adobe Stock 705352374)

C’est un immense espoir apporté par cette équipe de neurologues de la Simon Fraser University (SFU, Canada) et du Baylor College of Medicine (Houston) avec la découverte de ce gène « censé » inverser la maladie de Parkinson. En tous cas, l’équipe en apporte une première démonstration avec cette étude expérimentale menée sur la mouche, dans la revue Nature Communications.

 

En synthèse, l’augmentation de la quantité d’un gène (ou protéine), Cdk8, chez la mouche des fruits modèle de la maladie de Parkinson permet l’inversion des symptômes de la maladie. C’est une vraie percée scientifique, en regard de la prévalence croissante et déjà très élevée de la maladie, qui touche à ce jour pas moins de 5 millions de personnes dans le monde.

 

L’auteur principal, Esther Verheyen, professeur de biologie moléculaire et de biochimie à la SFU explique : « Dans le cas de la forme familiale de la maladie de parkinson, l'un des principaux problèmes est une mutation génétique qui provoque un dysfonctionnement des mitochondries, ce qui peut rendre les cellules malades et les faire mourir. Cette mutation contribue à la perte cognitive et à d'autres symptômes sévères de la maladie ».

 

Les chercheurs rappellent aussi que pour ce type de recherches, la mouche constitue un modèle précieux, car il est possible de la doter de bons gènes et de supprimer les mauvais pour tenter de trouver des moyens d’atténuer les symptômes d’une maladie. De plus, près de 75 % des gènes des maladies humaines ont leurs homologues chez la mouche des fruits, ce qui permet aux scientifiques de comprendre la fonction des protéines dans de nombreuses pathologies. Enfin, plus largement, les cellules d’une mouche des fruits ressemblent et se comportent comme les cellules humaines. Leurs organes fonctionnent également de manière très similaire, elles ont comme les humains, un système nerveux, un tube digestif, des muscles et bien d’autres organes comparables.

 

L’étude, qui utilise des approches moléculaires, génétiques et biochimiques révèle que le gène Cdk8 chez la mouche et son homologue humain CDK19 jouent un rôle similaire dans la régulation des mitochondries, les minicentrales électriques de la cellule. L’étude est d’ailleurs la première à identifier cette fonction particulière des gènes Cdk8 et CDK19.

 

  • la mouche Cdk8 est en revanche capable de « contourner » ce défaut trouvé dans les cellules porteuses de la mutation à l'origine de la maladie de Parkinson ;
  • cette fonction identifiée consiste à aider les cellules à se débarrasser des mitochondries défectueuses, une fonction justement altérée dans la maladie de Parkinson ;

  • ainsi, apporter « davantage » de protéine Cdk8 ou CDK19 aux cellules permet de leur redonner une vitalité et une santé.

 

« Nous introduisons régulièrement des gènes humains dans les mouches et regardons comment ils affectent des fonctions importantes. Ici, nous obtenons une information cruciale qui pourrait, pour les patients et leurs familles, modifier le cours de la maladie ».


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