PERTE de VIGILANCE : C’est le manque de sommeil et non le trop plein d’activité !
C’est un sommeil insuffisant de manière chronique, et non l’éveil prolongé, qui entraîne des troubles de la performance. Mais sans toutefois altérer la sensation de vigilance. Cette étude d’une équipe du Brigham and Women's Hospital (BWH à Boston) présentée dans les Actes de l’Académie des Sciences (PNAS) américain alerte ainsi les millions de personnes qui n'obtiennent pas suffisamment de sommeil au quotidien, sur la perte de vigilance inconsciente et les dangers associés.
Lorsque quelqu'un reste régulièrement éveillé pendant plus de 18 heures par jour, il dort forcément moins de 6 heures par nuit. Il restait donc, expliquent les chercheurs à préciser dans quelle mesure les baisses de vigilance sont bien le résultat d’une durée de sommeil trop courte plutôt que celles de l’éveil prolongé associé. Cependant l’équipe en isolant les effets de la privation de sommeil apporte de premières réponses : le Dr Elizabeth B. Klerman, du Département troubles du sommeil et troubles circadiens du BWH tranche : « l’étude constate que qu’une durée chronique trop courte de sommeil, même sans activité prolongée, est responsable de ces troubles de la performance et de la vigilance ».
Même affaiblis par la restriction chronique du sommeil, ils n'ont pas conscience de leurs déficiences : 9 participants en bonne santé au cours d'un protocole d'hospitalisation de 32 jours, ont été soumis à des « journées » de plus de 15 heures d'éveil et de moins de 5 heures de sommeil par nuit sur des cycles ramenés à 20 heures. L’expérience permet de constater que les participants privés de sommeil maintiennent 5 fois moins longtemps leur attention et mettent deux fois plus longtemps à réagir à un stimuli neurocomportemental vs témoins. Pourtant, ces mêmes participants « en manque de sommeil » ne déclarent pas une baisse de vigilance ou une augmentation de la somnolence. Même affaiblis par la restriction chronique du sommeil, ils n'ont pas conscience de leurs déficiences. En outre, les participants font beaucoup moins bien aux tâches cognitives au cours du protocole de 32 jours, ce qui démontre qu’il est impossible ou très difficile de s'adapter, sur le plan cognitif, à un sommeil restreint de manière chronique.
Le sommeil est essentiel en lui-même : il n’est pas possible d’apprendre à vivre avec un sommeil insuffisant, conclut ainsi cette étude qui suggère de donner la priorité à des durées de sommeil plus longues, plutôt qu’à la réduction des durées d’activité.
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