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POST-PARTUM : 2 heures d’exercice par semaine pour les jeunes mamans

Actualité publiée il y a 4 heures 42 min 29 sec
British Journal of Sports Medicine
Ces nouvelles recommandations, canadiennes, pour le maintien de la santé post-partum, préconisent pas moins de 2 heures d'exercice physique d'intensité modérée à élevée par semaine pour les jeunes mamans (Visuel Adobe Stock 1140008254)

Ces nouvelles recommandations, canadiennes, pour le maintien de la santé post-partum, préconisent pas moins de 2 heures d'exercice physique d'intensité modérée à élevée par semaine pour les jeunes mamans. Un entraînement quotidien si possible, qui comprend également les exercices du plancher pelvien ou muscles du périnée. Selon ces experts, le respect de ces nouvelles recommandations, publiées dans le British Journal of Sports Medicine, est susceptible d'améliorer considérablement la santé et le bien-être de la mère… et de l'enfant.

 

Ces 2 heures d'activité physique d'intensité modérée à élevée peuvent comprendre la marche rapide et des exercices de renforcement musculaire et doivent être pratiquées chaque semaine au cours des 3 premiers mois suivant la naissance, dès que la jeune mère en est physiquement capable. Des exercices quotidiens de renforcement des muscles du périnée permettent de réduire le risque d'incontinence urinaire. Enfin, plus globalement, cette pratique régulière de l’exercice permet d’optimiser la qualité et la durée du sommeil, qui peuvent être dégradées pendant les premières années de vie de l’enfant.

 

Cette pratique de l’exercice physique vise à réduire des risques très accrus après l’accouchement, dont les risques de dépression post-partum, de rétention du poids, de troubles du sommeil, de diabète et de maladies cardiovasculaires en particulier en cas de complications de grossesse.

 

L’étude : ces travaux menés par un consortium de chercheurs et de cliniciens experts avaient pour objectif le développement de recommandations actualisées et fondées sur des preuves -évaluées à l'aide du système GRADE-, concernant l'activité physique, la sédentarité et le sommeil des jeunes mères, durant la première année qui suit l'accouchement. Ces recommandations s'appuient ainsi sur la méta-analyse de 574 études jugées pertinentes, menées auprès de femmes venant d’accoucher, ayant différents statuts d'allaitement, origines culturelles, statuts socio-économiques voire handicaps.

 

21 critères d'évaluation « critiques » et « importants » ont été également retenus, dont la diminution de la qualité ou de la quantité de lait maternel, la dépression et l'anxiété, l'incontinence urinaire, la peur de bouger, la fatigue et les retards de croissance et de développement du nourrisson.

Quelles recos ?

  • au cours des 12 premières semaines suivant l'accouchement, les jeunes mamans ne présentant aucun problème de santé ni symptôme les empêchant d'être physiquement actives devraient privilégier une combinaison d'activités aérobiques et de musculation (par exemple, marche rapide, vélo et exercices de renforcement musculaire) pendant au moins 120 minutes par semaine, réparties sur 4 jours ou plus ;
  • les jeunes mères présentant des problèmes de santé ou des symptômes sous-jacents devraient consulter un médecin avant de commencer ou de reprendre une activité physique modérée ;
  • toutes les femmes ayant récemment accouché devraient pratiquer néanmoins pratiquer une activité quotidienne et adaptée, même légère, comme la marche « tranquille », afin de prévenir les effets néfastes connus de l'inactivité et de la sédentarité ;
  • un entraînement quotidien des muscles du périnée devrait être pratiqué, afin de réduire le risque d'incontinence urinaire et rééduquer les muscles du périnée ;
  • une routine de sommeil saine devrait être adoptée, afin de préserver la santé mentale.

 

De nombreux bienfaits pour la santé à la clé : adopter de telles mesures de mode de vie apporte -selon les preuves de la littérature- une réduction de la dépression, de l'incontinence urinaire et des lombalgies, ainsi qu'une reprise du poids de santé, un meilleur contrôle du cholestérol, une réduction de la fatigue, sans risque accru de blessure ni effets indésirables sur la qualité ou la quantité du lait maternel.

 

Et s’il n'est pas possible de suivre à la lettre ces recommandations ? « Même de petits pas vers leur réalisation favorisent tout de même des bienfaits pour la santé physique et mentale », répondent les auteurs qui ajoutent que

le suivi de ces recommandations reste dans une large mesure réalisable, acceptable et équitable, 

et susceptible d'entraîner des coûts minimes pour les personnes comme pour les systèmes de santé…


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