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RISQUE CARDIOVASCULAIRE : Un régime végétarien oui, mais sans écarts

Actualité publiée il y a 4 années 8 mois 2 semaines
ACC20 / WCC
« Suivre un régime à base de plantes ou végétarien ne suffit pas à réduire le risque de maladie cardiovasculaire »

Les régimes à base de plantes sont bénéfiques à la santé cardiovasculaire, mais à une condition ne pas faire d’écarts, en grignotant des aliments moins sains comme les bonbons, les céréales raffinées ou des jus de fruits sucrés. Si l’observance n’est pas totale, et si l’on compense les fruits et légumes par de petits à-côté sucrés, le régime végétarien ne fait pas mieux qu’un régime occidental classique, pour prévenir le risque cardiovasculaire. Ces conclusions ont été présentées lors de la session scientifique annuelle de l'American College of Cardiology et du Congrès mondial de cardiologie (ACC.20 / WCC).

 

« Suivre un régime à base de plantes ou végétarien ne suffit pas à réduire le risque de maladie cardiovasculaire », résume l’auteur principal, Demosthenes Panagiotakos, professeur de biostatistique et d'épidémiologie à l'Université Harokopio d'Athènes. « Il est également important de se concentrer sur des groupes d'aliments sains à base de plantes pour réellement en tirer un avantage en termes de réduction des maladies cardiovasculaires ».

Moins d'aliments d'origine animale, c’est un risque cardiaque réduit de 11 à 25% à condition de ne pas grignoter de sucreries.

 

Les chercheurs ont suivi le comportement alimentaire et le développement de maladies cardiaques chez plus de 2.000 adultes sur une période de 10 ans, à partir de 2002. Les participants ont renseigné leur régime alimentaire à partir d’un questionnaire de fréquence des aliments au moment de l'inscription, puis 5 ans et 10 ans plus tard. À la fin de la période de suivi, les chercheurs ont analysé la relation entre l'alimentation et le développement des maladies cardiovasculaires à l'aide d'un indice alimentaire qui répartissait les participants en 3 groupes en fonction de l‘apport quotidien d'aliments d'origine animale (viandes, œufs et produits laitiers). L’analyse conclut que :

  • les hommes consommant le moins d'aliments d'origine animale ont un risque réduit de 25% de maladie cardiaque vs les hommes consommant le plus d'aliments d'origine animale ;
  • la même tendance est observée chez les femmes, mais la relation est moins forte, avec une réduction globale du risque d'environ 11% chez les femmes consommant le moins d'aliments d'origine animale ;
  • si la différence de niveau de risque cardiovasculaire est significative entre ces groupes, la différence globale de consommation d'aliments d'origine animale est, en réalité, relativement faible (en moyenne de 3 à 5 portions d’aliments d’origine animale par jour).

 

 

Même une petite réduction de la consommation quotidienne de produits d'origine animale combinée à une augmentation de la consommation d’aliments sains à base de plantes peut contribuer à une meilleure santé cardiovasculaire.

 

Seul un régime sain à base de plantes (consommation accrue de fruits, légumes, grains entiers, noix, légumineuses, huiles et thé ou café)  permet une réduction significative du risque cardiovasculaire vs une consommation plus élevée de produits d'origine animale.

 

Tout écart (consommation de jus, boissons sucrées, céréales raffinées, pommes de terre et sucreries) réduit à néant -ou presque- les bénéfices cardiovasculaires d’un régime à base de plantes ; grignoter des aliments sains peut être bénéfique, tandis que grignoter des aliments malsains peut entraîner un risque cardiovasculaire plus élevé.

 

Ces résultats confirment ainsi les avantages, pour la santé cardiaque, d'un régime à base de plantes mais à condition de ne pas « compenser » par le grignotage de sucreries.


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