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SANTÉ : Des trackers, oui mais pas trop

Actualité publiée il y a 0 s
JAHA
Chez certains patients, l'utilisation d'un tracker peut entraîner des taux plus élevés d'anxiété et finalement, plus de symptômes (Visuel Adobe Stock 812721079)

Surveiller sa santé c’est bien, mais pas si cette surveillance devient obsessionnelle. Une forme de d’hypocondrie, qui peut être favorisée par les dispositifs portables ou trackers, et qui en augmentant l'anxiété liée à la santé a l’effet inverse de celui espéré ? C’est la conclusion de cette étude menée à l’University of North Carolina, auprès d’un groupe spécifique de patients, atteints de fibrillation auriculaire (FA). L’étude, publiée dans le Journal of the American Heart Association (JAHA), révèle que chez certains patients, l'utilisation d'un tracker peut entraîner des taux plus élevés d'anxiété et finalement, plus de symptômes.

 

L'utilisation d'un appareil portable, comme une montre intelligente, pour suivre les données de santé et les symptômes, est censée aider les patients à surveiller leur santé et à traiter les symptômes le plus rapidement possible. Mais pour les patients atteints d’une affection sévère, comme ici la FA, l'utilisation d'un tel dispositif pour surveiller la fréquence cardiaque pourrait ne pas être aussi utile voire dans certains cas, contre-productive.

 

L’étude est la première à montrer que ces trackers, tels que les montres intelligentes, peuvent amplifier considérablement l'anxiété et augmenter de manière exagérée le recours aux soins de santé. Menée auprès de 172 patients avec diagnostic de fibrillation auriculaire, équipés pour la moitié d’entre eux, d’un dispositif portable, l’analyse révèle que :

 

  • les patients atteints de FA qui utilisent ces dispositifs sont plus susceptibles d'être préoccupés par leurs symptômes cardiaques, de signaler des inquiétudes concernant leur traitement et d'utiliser des ressources de santé par rapport à leurs homologues non équipés ;
  • ce comportement a également des implications pour les professionnels et les systèmes de santé, alors plus fréquemment sollicités ;
  • 1 patient sur 5 souffrant de FA équipé a, dans cette étude, ressenti une peur et une anxiété intenses

en réponse aux notifications d’arythmie cardiaque de son appareil ;

  • 20 % également de tous les participants équipés ont contacté systématiquement leur médecin lorsque les données étaient anormales et/ou indiquaient une possible FA.

 

Ce que l’étude ne précise pas c’est dans quelle proportion ces comportements des patients étaient réellement injustifiés…Mais il reste l’anxiété qui a contribué, sans aucun doute, à l’aggravation des symptômes.

 

En conclusion, avant de recommander ou d’équiper les patients de tels dispositifs, il s’agit de mieux appréhender leurs effets psychologiques.


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