Prévention COVID : L’eau ozonée toujours efficace contre le SARS-CoV-2 ?
![L’eau ozonée est de plus en plus utilisée pour ses capacités désinfectantes, dans certains espaces publics, comme les piscines ou les salles de classes mais également les hôpitaux (Visuel Fotolia 130082634) L’eau ozonée est de plus en plus utilisée pour ses capacités désinfectantes, dans certains espaces publics, comme les piscines ou les salles de classes mais également les hôpitaux (Visuel Fotolia 130082634)](https://www.santelog.com/sites/santelog.com/www.santelog.com/files/styles/large/public/images/accroche/fotolia_130082634_xs_desinfection_1.jpg?itok=TpBNT2PM)
L’eau ozonée est de plus en plus utilisée pour ses capacités désinfectantes, dans certains espaces publics, comme les piscines ou les salles de classes mais également les hôpitaux, cette équipe de l’Université d’Osaka est pourtant l’une des premières à regarder si l’eau ozonée est bien efficace contre le virus SARS-CoV-2 présent dans la salive des patients ou des usagers. L’étude, publiée dans le Journal of Hospital Infection révèle cependant que 2 composants de la salive, l’amylase et la mucine de la salive diminuent les effets virucides de l’eau ozonée.
La désinfection des surfaces est essentielle pour éliminer les bactéries et les virus, en particulier dans les environnements de soins de santé, cependant certains composés des fluides corporels pourraient avoir des effets neutralisants face à ces antimicrobiens.
L’eau ozonée est connue pour son effet désinfectant puissant, contre les moisissures et les bactéries, et a également été documentée comme efficace contre le SARS-CoV-2, le virus responsable du COVID. Cette nouvelle recherche révèle cependant un phénomène de décomposition de l’eau ozonée en présence de matière organique, ce qui réduit son efficacité. Alors que le SARS-CoV-2 se transmet par des gouttelettes mélangées à des fluides corporels, tels que la salive et le mucus nasal, l’eau ozonée pourrait rencontrer ses limites, face à ces matières organiques.
Les protéines salivaires réduisent l’effet désinfectant de l’eau ozonée
L’étude a consisté à examiner les composants organiques de la salive humaine, dont l’amylase, la mucine, l’urée, et l’effet de l’eau ozonée sur le SARS-CoV-2 en présence de ces composants. Les analyses révèlent que :
- l’amylase et la mucine décomposent l’ozone et de plus en plus au fur et à mesure que leurs concentrations augmentent, mais pas l’urée ;
- ainsi, la quantité de virus SARS-CoV-2 inactivé diminue au fur et à mesure que les concentrations d’amylase et de mucine augmentent, ce qui en pratique, réduit la capacité de désinfection de l’eau ozonée.
Ces travaux, précisent pour les techniciens hygiénistes les seuils de matière organique de la salive qui affaiblissent l’effet désinfectant de l’eau ozonée contre le SARS-CoV-2, et qui vont pouvoir servir de base à son utilisation antimicrobienne, en situation réelle.
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