NUTRACEUTIQUE: Le brocoli un superphénolique contre la maladie chronique?
Les phénols, et le brocoli en contient en forte concentration, ont déjà été associés à un risque plus faible de maladie cardiaque, de certains cancers, de diabète de type 2 et d'asthme. On leur prête à la fois des effets antioxydants et anti-inflammatoires. L’objectif serait donc, pour les scientifiques de pouvoir produire des fruits et des légumes à niveaux plus élevés de phénols. Cette étude marque une étape dans l‘identification des facteurs génétiques et environnementaux qui peuvent favoriser la production de super-légumes à niveaux élevés d’antioxydants.
La démarche n'est pas nouvelle. Des scientifiques de l'Université de l'Illinois College ont déjà « boosté » le légume de manière à optimiser ses bénéfices anticancéreux, en renforçant sa concentration en glucoraphanine, un phytonutriment clé démontré comme efficace en prévention de certaines formes de cancer. Le brocoli est aussi une bonne source de vitamine C et d'acide folique. De nombreuses études ont documenté ses effets, - contre la Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive (BPCO), grâce à l'un de ses composés, le sulforaphane, - contre l'arthrite et les rhumatismes, grâce au même composé, qui ralentit la destruction du cartilage dans les articulations, - et contre le risque cardio…
Cette nouvelle étude a porté sur un type de brocoli développé spécifiquement pour présenter une teneur élevée en phénol. Les chercheurs de l'Illinois ont identifié les gènes liés à cette production élevée de phénol et regardé comment les différents modes de production (facteurs environnementaux) pouvaient aussi influer sur les variations de niveaux de phénol. Ensuite, les scientifiques, « partis » de 2 variétés déjà connues pour être riches en phénols, le brocoli « alabrese » et le brocoli noir ont identifié 3 gènes « maîtres » responsables de la concentrtion en phénols, et ont créé un nouvel hybride, qu'ils ont testé dans différentes conditions de culture durant 3 années et différentes localisations. A partir de différents tests, ils sont parvenus à préciser les conditions de lumière et de température idéales pour la production de phénols.
La recherche identifie ainsi à la fois des facteurs génétiques et environnementaux qui vont permettre de produire un super-brocoli. Ce qui n'est pas une surprise. Le même travail est en cours avec les tomates. Cependant, l'étude ne dit pas si ce travail de transformation génétique ne se fait pas non plus aux dépens d'autres nutriments précieux. L'idée reste qu'une alimentation variée avec beaucoup de fruits et d'autres légumes peut nous apporter l'ensemble des nutriments dont nous avons besoin. D'autant qu'au fil des recherches, chaque fruit et chaque légume semble receler ses bénéfices bien particuliers.
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